Devant les risques de dérapage que pourrait induire le débat public sur la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda, le Syndicat lance un appel au calme.
Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda-CSN déplore dans un communiqué la division suscitée dans la population qui prend pour cible les travailleurs, alors qu’ils sont les premiers à vouloir une diminution des émissions de l’usine.
«Plutôt que d’accuser les travailleurs, la population devrait participer à la consultation publique sur la proposition de diminution des émissions d’arsenic à 15 nanogrammes, qui se tiendra du 6 au 20 octobre», a indiqué le président du syndicat, Stéphane Larente, mardi.
«Il faut voir la Fonderie Horne comme un élément important dans l’économie du Québec et dans le recyclage des appareils électroniques, des batteries de cellulaire, d’ordinateur ou encore de voiture électrique», a dit Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.
Devant la tournure prise par les événements, les travailleurs s’inquiètent d’une éventuelle fermeture de la fonderie, une possibilité qui revient d’ailleurs de façon récurrente dans le débat public, selon le syndicat.
«La transition juste prônée par la CSN ne doit pas se faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs», a soutenu de son côté Yvan Duceppe, porte-parole de la CSN sur les enjeux environnementaux.