Le budget de la Sécurité sociale pour 2023 comprendra une mesure pour allonger d’un an les études des futurs médecins généralistes, incités à terminer leur cursus dans les déserts médicaux, selon un document des ministères de la santé et de la recherche consultés samedi 24 septembre par l’Agence France-Presse (AFP).
« Compte tenu de la démographie médicale et de la répartition des professionnels sur le territoire, cette année de consolidation aura vocation à se dérouler en priorité en zone sous-dense », écrivent les ministres de la santé, François Braun, et de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, dans une lettre de mission adressée à quatre praticiens chargés de mener la concertation sur le projet.
La durée de l’internat de médecine générale passera de trois à quatre ans, durée minimale déjà appliquée pour toutes les autres disciplines. Avec cette année supplémentaire, le temps de formation des médecins généralistes serait ainsi porté à dix années.
Promesse du candidat Macron
« L’ajout de cette phase de consolidation au diplôme d’études spécialisées de médecine générale, qui serait exercée exclusivement en pratique ambulatoire, viserait à compléter la formation, ainsi alignée sur les autres diplômes d’études spécialisées », expliquent les ministres rappelant une promesse du candidat Macron.
Le président de la République avait, en effet, promis durant sa campagne de « déployer la quatrième année d’internat pour les médecins généralistes dans les zones rurales », moyen parmi d’autres d’envoyer « un renfort massif dans les déserts médicaux ».
Incluse dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté lundi en conseil des ministres, cette réforme devrait « entrer en vigueur à la rentrée universitaire 2023 », précisent les deux ministres. Pour eux, l’objectif affiché est aussi d’« armer les jeunes médecins généralistes en prévision d’une installation rapide », quand beaucoup privilégient aujourd’hui le statut de remplaçant.