Les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine sont sur le qui-vive depuis 2 h samedi matin, inquiets pour la sécurité de leurs navires qui se font malmener par le cyclone post-tropical Fiona.
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«Il a passé de terribles rafales, a commenté le capitaine du Cap Adèle, Marcel Cormier, dont le bateau est amarré au quai de Cap-aux-Meules.
Avec les vagues qui embarquent sur le quai, c’est épeurant! Mais heureusement que la marée, qui a atteint son plus haut niveau à 8 h 30, a baissé un peu. Et le vent a viré un peu plus au nord, ce qui fait que ça décolle les bateaux du quai; ils frappent moins sur le quai. C’est une grosse amélioration.»
La Garde côtière canadienne (GCC) nous a confirmé, de son côté, que le quai du port de Cap-aux-Meules est inondé.
«Le commandant de la station de recherche et sauvetage de Cap-aux-Meules constate environ 2 pieds d’eau au-dessus du niveau du quai, nous écrit par courriel la porte-parole Émilie Proteau-Beaulieu. En ce moment, nos installations sont toujours sécuritaires. L’équipage travaille à assurer la sécurité de notre embarcation, le “NGCC Baie de Plaisance”.»
Pour sa part, le capitaine du «Cobra de la Pointe-Basse», Achille Chiasson, a dû se précipiter au quai vers 11 h, quand un de ses confrères l’a appelé pour lui dire que son bateau était en train de se détacher. Il avait rebroussé chemin, quand il s’était rendu sur les lieux pour vérifier ses amarres une heure plus tôt, parce que le pare-brise de son camion a éclaté.
«C’est une pierre qui a revolé du cap!» dit-il.
«Des amarres sont brisées, le quai est en lambeaux, a signalé pour sa part le capitaine du Bay Catcher et président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles, Charles Poirier. C’est une catastrophe! Il va falloir que ça calmisse pour évaluer les dégâts. Il y en a certainement pour un million de dollars.»
Roulottes renversées, arbres brisés, marinas inondées, les bris s’accumulent alors qu’il reste encore un bon 10 heures à la violente tempête. «C’est un gros “mess”, a affirmé Marcel Cormier. Il y a des dégâts partout.»