Face à la crise de l’énergie, Emmanuel Macron a exhorté les Français à être au « rendez-vous de la sobriété » et à réaliser 10 % d’économies d’énergie. Cet hiver, l’équation énergétique est complexe et pourrait contraindre le gestionnaire du réseau électrique français à couper le courant, ponctuellement, chez les particuliers.
Principale cause de cette crise attendue cet hiver : l’indisponibilité d’une partie importante du parc nucléaire français, en raison notamment de la maintenance de nombreux réacteurs. Or, quand le nucléaire manque et – ou – que la demande est trop forte, on fait appel aux centrales à gaz, mais la Russie ayant coupé le robinet, le gaz est rare et cher. Si l’on ajoute aux prix de l’énergie, qui atteignent des sommets, la nécessité absolue de limiter nos émissions de gaz à effet de serre, tout converge vers la nécessité de réduire nos consommations.
Chauffage, éclairage, cuisine, loisirs… De quelle marge de manœuvre dispose-t-on dans nos foyers pour limiter notre consommation et nos factures ? Les « gestes simples » encouragés par le président de la République ont-ils un impact réel ? Est-ce décisif de s’équiper d’appareils performants ? A quelle température faut-il se chauffer pour faire la différence ?
Pour réaliser un état des lieux, nous nous sommes appuyés sur l’étude ElecDom, conduite par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité. Ces derniers ont mesuré les usages d’un échantillon représentatif de 101 logements et plus de 80 types d’appareils électriques. Nous l’avons complétée avec la base de données Odyssée, qui suit au niveau européen la consommation d’énergie poste par poste.