Germain
Face à la politique chinoise incertaine aux yeux du géant californien, ce dernier entame une longue diversification de sa production.
Apple produit en Inde une partie de ses iPhone 14, son nouveau smartphone phare, a annoncé lundi la société américaine, alors qu’elle cherche à diversifier sa production et à ne pas être dépendante de la Chine. Si la déclinaison grand format, l’iPhone 14 Plus, est également concernée, ce n’est pas le cas de l’iPhone 14 Pro.
“Nous sommes ravis de fabriquer l’iPhone 14 en Inde”, a déclaré Apple dans un bref communiqué.
Cette annonce intervient quelques semaines après le lancement par Apple de nouveaux smartphones. Le géant de la technologie va ainsi commencer la production de l’iPhone 14 en Inde bien plus tôt qu’il ne l’a fait pour des modèles précédents, souligne Sanyam Chaurasia, analyste de la société spécialisée dans le marché de la technologie Canalys.
Un quart de la production hors de Chine en 2025
Pour l’heure, la chaîne de production des iPhone est principalement basée en Chine mais la politique dite de “zéro covid” du pays et les tensions avec les États-Unis ont entravé la production, selon les analystes.
L’entreprise californienne fabrique déjà de plus vieux modèles d’iPhone en Inde via des producteurs taïwanais comme Foxconn, qui a une usine dans l’État du Tamil Nadu (sud).
“Au cours des deux dernières années, Apple a accéléré la diversification de sa chaîne de production (en s’appuyant sur) l’Inde”, a expliqué M. Chaurasia à l’AFP.
Près de 7,5 millions d’iPhone – environ 3% de la production globale d’Apple – ont été fabriqués en Inde l’année dernière, a ajouté l’analyste.
“Nous nous attendons à ce que la production locale des iPhone atteigne plus de 11 millions d’appareils cette année”, a-t-il dit.
La décision d’Apple sera un soutien à la stratégie “Made in India” du Premier ministre Narendra Modi qui a presssé les entreprises étrangères de fabriquer des biens dans son pays. Dès 2025, Apple souhaite qu’un quart de ses produits soient fabriqués en dehors de Chine, rappelle le Financial Times.
