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Les défis qui attendent Luc Rémont, le nouveau patron d’EDF


Relancer le parc nucléaire existant, mener à bien le déploiement des six réacteurs de nouvelle génération (EPR) et accélérer dans les énergies renouvelables. Telles sont les principales missions que va devoir mener de front Luc Rémont, le nouveau président-directeur général d’EDF. Le tout dans un contexte marqué par une crise inédite de l’énergie en Europe, en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, le 24 février.

A peine nommé, le successeur de Jean-Bernard Lévy va naviguer sous la vigie de l’Etat, qui sera bientôt le seul actionnaire de l’électricien. A lui de « mener au plus vite les chantiers stratégiques et industriels annoncés par le président de la République, à Belfort, le 10 février 2022 », indiquait Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances, le 7 juillet, dans un communiqué. Notamment « le lancement du programme de construction de six réacteurs nucléaires EPR 2 et la contribution d’EDF au développement accéléré des énergies renouvelables ».

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A très court terme, le premier défi du nouveau patron sera de tenir le calendrier de remise en route de l’ensemble du parc nucléaire, alors que la France risque de manquer d’électricité cet hiver. Sur les 56 réacteurs du groupe, 26 sont, pour l’heure, à l’arrêt pour des raisons de maintenance, de problèmes de corrosion ou de recharge en combustibles. En théorie, cinq doivent repartir en septembre, cinq en octobre, suivis de sept en novembre, trois en décembre, trois en janvier puis deux en février, a détaillé, le 14 septembre, Cédric Lewandowski, directeur exécutif d’EDF, qui s’exprimait aux côtés de l’ancien PDG devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Pénurie de main-d’œuvre

« EDF s’est engagé à redémarrer tous les réacteurs à l’arrêt pour cet hiver », avait indiqué Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, au sortir du conseil de défense sur l’énergie, le 2 septembre. Une perspective que nombre d’experts jugent toutefois trop optimiste, au regard des multiples aléas rencontrés par le groupe, à l’instar de la mise à l’arrêt prolongée, et imprévue, de quatre réacteurs, le 25 août, pour des problèmes de corrosion.

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Pour exécuter ce plan, Luc Rémont va devoir s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, qui contribue à retarder la relance du parc nucléaire. Faute de soudeurs industriels, de tuyauteurs, d’usineurs, de chaudronniers en nombre suffisant, par exemple, EDF doit recruter des ouvriers en Roumanie, au Portugal ou ailleurs, qu’il forme en deux ou trois ans minimum.

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Written by Stephanie

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