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A l’IHU Méditerranée Infection, l’après-Raoult a commencé


A l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, à Marseille, le 14 juin 2021.

A l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU), le temps n’est plus à l’arrogance et aux provocations. L’inexpugnable forteresse marseillaise du professeur Didier Raoult, d’où le microbiologiste diffusait ses avis sur l’épidémie de Covid-19, affiche désormais des signes extérieurs de normalisation. Le professeur, rendu internationalement célèbre par sa promotion de l’hydroxychloroquine, a été remplacé à la direction de l’IHU le 1er septembre. Et vendredi 7 octobre, les nouveaux responsables de ce pôle spécialisé dans les maladies infectieuses et tropicales où travaillent plus de 850 personnes vont aller convaincre le ministre de la santé et la ministre de la recherche de leur volonté de remettre cette structure unique en France sur les rails.

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François Braun et Sylvie Retailleau ont conjointement convoqué la gouvernance de l’IHU après la publication en août d’un rapport dévastateur diligenté par leurs institutions. Cette enquête, signée de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale de la recherche, pointait « une dérive de la gouvernance » de l’institut, « des pratiques médicales et scientifiques déviantes », « un mode de management générateur de mal-être au travail voire de harcèlement » ou encore « des prescriptions qui ne respectent pas le code de la santé publique ».

Certains éléments récoltés peuvent constituer des délits et les ministres ont saisi le procureur de Marseille au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Le dossier est toujours à l’étude par les juges du pôle Santé qui décideront prochainement s’ils lui donnent une suite. Si une information judiciaire est ouverte, elle s’ajoutera à une première procédure touchant l’IHU. Lancée en juillet après un premier rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament, elle concerne des essais cliniques effectués sans autorisation et la falsification possible de documents.

« Un acte d’humilité »

A Paris, le nouveau directeur général de l’IHU, le professeur Pierre-Edouard Fournier, 56 ans, se déplace avec la présidente de la Fondation Méditerranée Infection, la conseillère d’Etat Emmanuelle Prada-Bordenave, et son vice-président, l’ancien patron de Renault, Louis Schweitzer, tous deux élus une semaine auparavant. Le président d’Aix-Marseille Université, Eric Berton, et le directeur général des Hôpitaux universitaires de Marseille (AP-HM), François Crémieux, les accompagnent. Ils représentent les membres fondateurs qui, à l’été 2021, ont déclenché la longue procédure de mise à l’écart de Didier Raoult.

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Written by Stephanie

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