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Fiona a fait reculer les berges des Îles-de-la-Madeleine de plus de 20 mètres par endroits


Les berges des Îles-de-la-Madeleine ont reculé de plus de 20 mètres par endroits sous la force de la tempête post-tropicale Fiona qui a frappé l’est du pays le mois dernier. 

C’est ce qu’a constaté une équipe du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) dépêchée sur le terrain depuis le 1er octobre.

«En comparaison, on avait mesuré une valeur maximale de recul de 15,95 m avec [la tempête] Dorian en 2019, puis avant ça, en 2010-2011, [lors de violentes tempêtes successives des mois de décembre et janvier], on avait mesuré 28,7 m à une station, nous a expliqué le géographe Pascal Bernatchez, responsable du Laboratoire. Et juste avec les images que j’ai vues jusqu’à présent, dans les secteurs dunaires où on a nos caméras, on sait que le recul par Fiona est très important.»


Fiona a fait reculer les berges des Îles-de-la-Madeleine de plus de 20 mètres par endroits

Hélène Fauteux / AGENCE QMI

M. Bernatchez a précisé que son laboratoire dispose dans l’archipel d’une dizaine de caméras et d’autant d’instruments de mesure des vagues et des niveaux d’eau, et qu’une fois qu’elles auront toutes été recueillies, les données permettront vers la mi-novembre un calcul plus précis des dommages.

Il a aussi fait remarquer que, selon les données collectées par les bouées océaniques de l’Institut Maurice-Lamontagne de Pêches et Océans Canada, les vents de 126 km/h de Fiona ont provoqué des vagues de 16 mètres au large des Îles-de-la-Madeleine.


Fiona a fait reculer les berges des Îles-de-la-Madeleine de plus de 20 mètres par endroits

Hélène Fauteux / AGENCE QMI

«La dune a reculé en plusieurs endroits de manière assez significative à Fatima et à Havre-aux-Maisons, de l’autre côté. On a même perdu une de nos caméras», a relaté le chercheur en entrevue.

Malgré un recul des berges de 15 à 25 mètres à certains endroits lors des violentes tempêtes de décembre 2010 et de janvier 2011, puis de l’automne 2019, entre autres, le littoral de l’archipel n’a subi qu’une érosion moyenne de 50 cm au cours de la période 2005-2021. Les données du recul sous l’effet de Fiona seront ajoutées à celles prélevées l’été dernier lors du suivi annuel de la dynamique côtière des Îles-de-la-Madeleine que fait l’UQAR depuis maintenant 17 ans. Il faudra patienter jusqu’à l’été prochain pour avoir le bilan complet de l’année 2022.



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Written by Stephanie

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