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Poursuite des grèves chez TotalEnergies, fin du mouvement chez Esso-ExxonMobil


Une station-service de TotalEnergies, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le 14 octobre 2022.

Ils se sont allongés devant le portail de l’entreprise afin d’entraver le passage des salariés réquisitionnés. Vendredi 14 octobre, dans l’après-midi, près de Dunkerque (Nord), une poignée de réfractaires à la levée de la grève ont tenté de s’opposer symboliquement aux mesures imposées la veille par le préfet pour débloquer ce réservoir stratégique du groupe TotalEnergies, qui alimente la région des Hauts-de-France.

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En dépit d’un accord salarial signé entre la direction du groupe pétrolier et les syndicats majoritaires (CFDT et CFE-CGC), la CGT, elle, qui s’en est désolidarisée, continue d’appeler à la mobilisation sur le terrain. En définitive, les grévistes ont reconduit, samedi 15 octobre, le mouvement – quelques heures, voire quelques jours – sur l’ensemble des sites de la major en France. Aussi bien dans les raffineries – celle de la Mède (Bouches-du-Rhône), de Feyzin (Rhône), de Donges (Loire-Atlantique) et de Normandie, la plus importante de France, située près du Havre – qu’au dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque.

Dans le même temps, le recours aux réquisitions commence à porter ses fruits. En témoigne la fin de la grève, vendredi après-midi, à la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime). « Le mouvement de grève est levé ici comme à Fos-sur-Mer [où il s’est arrêté jeudi], les négociations avec la direction sont bloquées et les réquisitions sont en place », a concédé Christophe Aubert, coordinateur CGT du site, contraint à cette décision « faute de levier pour se battre ». Dans ces circonstances, un retour « à une situation de marche normale » dans les deux raffineries Esso-ExxonMobil prendra « deux à trois semaines », selon le groupe.

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Une forme de résignation que d’aucuns souhaiteraient voir se diffuser également chez TotalEnergies. D’autant que la major suit la même voie que la filiale française d’ExxonMobil. A l’instar d’Esso, lundi 10 octobre, la direction de TotalEnergies a scellé, à l’issue d’une longue négociation nocturne, vendredi, un accord avec les syndicats majoritaires (CFDT et CFE-CGC). Ce dernier prévoit une hausse de 7 % des salaires pour 2023, rétroactive au premier novembre 2022. Une réponse néanmoins jugée insuffisante pour la CGT, qui se fonde sur l’inflation pour réclamer 10 % d’augmentation.

Exaspération grandissante aux pompes à essence

Le dépôt de Dunkerque fait également l’objet de réquisitions par la préfecture de personnels grévistes. Or, coup dur pour la CGT, le tribunal administratif de Lille a rejeté, vendredi soir, la requête en référé-liberté déposée par le syndicat, qui contestait la légalité desdites réquisitions.

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Written by Stephanie

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