in

l’épidémie recule mais n’a pas encore disparu



Depuis mi-juillet, la courbe des contaminations a très nettement baissé, notamment en Europe de l’ouest et Amérique du nord. Mais certains pays d’Amérique centrale et latine connaissent encore une hausse.

L’épidémie de variole du singe est en plein recul, mais attention à ne pas crier victoire trop tôt, avertissent experts et autorités sanitaires: il ne faut pas oublier les nombreux pays africains où elle circulait bien avant cette année.

“On s’achemine vers la fin, mais on n’y est pas encore”, déclare le virologue Jean-Claude Manuguara. Avec plus de 70.000 cas dans une centaine de pays depuis mai, “une épidémie de monkeypox si importante en si peu de temps, c’est du jamais vu”, rappelle ce chef de l’unité Environnement et risques infectieux à l’Institut Pasteur.

Principaux (mais pas seuls) concernés: des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

“Une épidémie qui ralentit peut être plus dangereuse, car on peut penser la crise terminée et baisser notre prudence”, a prévenu mi-octobre Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

“La vaccination a aidé”

Or si l’épidémie décline, soulignent plusieurs experts, c’est largement grâce au changement de comportements au sein des communautés à risque, bien que la vaccination ait aussi joué un rôle.

Les comportements ont notamment pu évoluer grâce au rôle “des associations, peut-être plus écoutées que les autorités et plus proches du terrain”, suggère Jean-Claude Manuguera. Des enquêtes indiquent que plus de la moitié des hommes ayant des relations avec des hommes ont ainsi réduit leur nombre de rencontres sexuelles.

Quant à la vaccination, “elle a aidé, mais le nombre de vaccins disponibles reste faible”, rappelle Carlos Maluquer de Motes, professeur de virologie à l’Université britannique du Surrey.

Moins contagieux que le Covid-19

En tout état de cause, “des incertitudes importantes demeurent sur l’évolution de l’épidémie”, souligne l’agence européenne. Ses experts dessinent quatre scénarios. Pile: rebond de l’épidémie, lié notamment au retour de comportements à risque, ou circulation réduite du virus avec des flambées sporadiques. Face: recul persistant de l’épidémie, voire élimination de la maladie en Europe.

L’objectif reste d’empêcher la variole simienne de devenir plus dangereuse, voire de s’installer dans des pays où elle ne l’est pas. A l’heure actuelle, elle est “endémique” dans une dizaine de pays africains.

Certes, le virus de la variole du singe est bien moins contagieux que, par exemple, celui du Covid. Les cas tendent donc à progresser beaucoup plus lentement. Mais “plus il y a de cycles d’infection, plus (le) monkeypox a de chances de se modifier et d’infecter davantage”, pointe Carlos Maluquer de Motes.

What do you think?

Written by Barbara

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Podcast. Le blues de Greta Thunberg

L’astéroïde potentiellement dangereux Phaeton a un comportement qui intrigue les astronomes