L’annonce avait été faite avant l’été. Cette fois ça y est : ce lundi, une équipe de 16 personnes sélectionnées par la NasaNasa a commencé à une enquête officielle sur les ovnis. Les objets volants non identifiés. Ou plutôt, les phénomènes aériens non identifiés (UAP) comme les scientifiques préfèrent aujourd’hui les appeler.
Parmi les personnes retenues, l’astronaute Scott Kelly, mais surtout des chercheurs spécialistes de l’UniversUnivers, de l’astrobiologieastrobiologie, de l’océanographie, des trous noirstrous noirs, de l’informatique, etc. Objectif : éclairer la question de manière scientifique et indépendante, à partir de données non classifiées. Là où les enquêtes étaient, jusqu’alors, souvent laissées à des organisations militaires ou de renseignements.
L’équipe de la Nasa rappelle que comprendre les UAP ne se limite pas à chercher la preuve de l’existence d’une vie extraterrestre. « Comprendre les données dont nous disposons sur les phénomènes aériens non identifiés est essentiel pour nous aider à tirer des conclusions scientifiques sur ce qui se passe dans notre ciel. Les données sont le langage des scientifiques et rendent l’inexplicable, explicable. »
Rendez-vous mi-2023 pour le compte rendu public de l’enquête…
La Nasa se lance dans la chasse aux Ovnis
Article de Léa FournassonLéa Fournasson paru le 11/06/2022
Cet automneautomne, une équipe de la Nasa examinera les phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN, ou UAP en anglais) : tous les événements observés dans le ciel qui ne sont ni des aéronefsaéronefs, ni des phénomènes naturels connus. Ce ne sera pas non plus l’équivalent du Geipan (Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés), ce service du Cnes qui a pour vocation d’identifier les signalements d’ovnis depuis 1977 : la mission ne durera que neuf mois. Elle cherchera la meilleure méthode pour collecter et utiliser les données d’observations.
« Compte tenu de la rareté des observations, notre première tâche consiste simplement à rassembler l’ensemble de données le plus robuste possible, explique David Spergel, futur dirigeant de l’étude et astrophysicienastrophysicien. Nous identifierons quelles données — des civils, du gouvernement, des organisations à but non lucratif, des entreprises — existent, quelles autres données nous devrions essayer de collecter et comment les analyser au mieux ». Les futures conclusions de l’équipe seront ensuite publiées : « conformément aux principes d’ouverture, de transparencetransparence et d’intégritéintégrité scientifique de la Nasa, ce rapport sera partagé publiquement », déclare Daniel Evans, responsable de l’Agence spatiale chargé d’orchestrer l’étude.