Le milliardaire a finalement signé pour acquérir le réseau social après des mois de combat judiciaire. Le rachat est acté pour 44 milliards de dollars, comme initialement prévu.
Qu’il le veuille ou non, Elon Musk est bien le nouveau propriétaire de Twitter. L’homme le plus riche du monde, patron de SpaceX et Tesla, a donc signé jeudi en fin de journée pour s’offrir, non sans une certaine rancœur, le réseau social dont il est l’un des acteurs majeurs.
Le deal, annoncé au printemps dernier, devait être acté ce vendredi avant 23h (heure française) pour éviter à Elon Musk un coûteux procès. Pour 44 milliards de dollars, le nouveau patron de l’oiseau bleu prend en main une plateforme qu’il ne cesse pourtant de critiquer depuis plusieurs mois.
Les faux comptes au coeur du conflit
Tout avait pourtant bien commencé: début avril, Elon Musk annonce une prise de capital d’un peu plus de 9% du réseau social. Après avoir d’abord souhaité entrer au conseil d’administration, le fantasque milliardaire passe à la vitesse supérieure en annonçant son intention de racheter le réseau social pour 44 milliards de dollars. L’offre est acceptée par Twitter.
Mais la lune de miel vire doucement au vinaigre lorsque le futur patron commence à douter du nombre de faux comptes affichés sur Twitter. Début juillet, sa sentence tombe: il renonce au rachat prétextant que Twitter n’a pas respecté les engagements pris dans l’accord.
C’est alors une bataille judiciaire qui s’engage entre Musk et l’entreprise, financièrement affaiblie par l’épisode. En réalité, les arguments du patron de SpaceX pour tenter de se désengager tombent à l’eau, les uns après les autres, et un procès particulièrement coûteux pour lui s’annonçait mi-octobre.
Quel avenir pour Twitter?
Twitter a-t-il trompé Musk sur le nombre de faux comptes? En creux, les médias américains supposent que le décrochage en bourse de Tesla, dont les actions devaient servir à financer l’opération, était la véritable raison du retrait.
Toujours est-il que, dans un énième rebondissement, Elon Musk a finalement accepté, non sans une certaine amertume, à racheter Twitter, le 4 octobre dernier, avant la signature définitive de ce 27 octobre.
Reste encore à savoir ce qu’il fera de son nouveau bébé, dont il critique régulièrement la modération trop stricte à son goût. “Le rachat de Twitter est un accélérateur pour créer X, l’application à tout faire” a-t-il indiqué début octobre. Selon toute vraisemblance, il espère en faire une application complète sur le modèle de WeChat en Chine où les internautes peuvent communiquer, s’informer, ou encore s’échanger de l’argent.