Les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 12 000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité en 2021, selon une étude du ministère de l’intérieur publiée vendredi 26 octobre. Il s’agit d’une augmentation de 30 % en quatre ans, puisque 9 200 infractions étaient recensées en 2016.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a profité de la publication de ces chiffres pour annoncer la création d’un nouveau service de quinze enquêteurs policiers et gendarmes, spécialisé dans la lutte contre la maltraitance animale et rattaché à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.
Les premières victimes de ces atteintes, qui comprennent mauvais traitements, sévices graves, atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal et abandons, sont les chiens (46 %), suivis des chats (24 %). Les auteurs sont pour la grande majorité des hommes (73 %) âgés de 30 à 44 ans.
Hausse des abandons
Les mauvais traitements (35 %) et les sévices graves (34 %) sont les infractions les plus fréquemment constatées devant les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal (14 %). Les sévices graves ont connu une hausse particulièrement importante de 36 % entre 2019 et 2020 qui peut s’expliquer, en partie, par la vague de mutilations d’équidés observée en France il y a deux ans.
Si les abandons ne concernent que 5 % des atteintes, leur nombre a explosé depuis cinq ans avec une hausse de 95 % et 630 infractions enregistrées en 2021. Les associations de protection animale ont constaté un accroissement particulier du nombre d’animaux abandonnés durant la crise sanitaire liée à la Covid-19, en particulier des nouveaux animaux de compagnie.
Les atteintes envers les animaux sont proportionnellement plus nombreuses dans les zones rurales. L’Orne, la Corrèze, la Creuse, l’Allier, l’Ariège, l’Aveyron et la Lozère figurent parmi les quatorze départements où elles sont les plus fréquentes.