Alors que certaines personnes n’ont pu accéder à leur plate-forme de travail le jour même de leur renvoi, d’autres étaient en congé maternité ou paternité lorsque la mauvaise nouvelle est tombée.
La casse sociale version 2.0. Depuis son rachat de Twitter, Elon Musk a pris plusieurs décisions qui font polémique, dont celle de proposer une certification de compte à 8 dollars par mois. Dans un second temps, le milliardaire a également affirmé que la moitié des effectifs du réseau social, soit 3700 postes, devraient être supprimés.
“Nous allons lancer le processus difficile de réduction de nos effectifs mondiaux vendredi”, a indiqué Twitter à ses employés jeudi dans un e-mail. Dont acte, puisque les premiers départs ont été actés dès le lendemain.
Des procédés “humainement très brutaux”
Parmi eux, Emmanuel Cornet, un Français a qui le départ a été signifié par un employé qui lui-même a été viré dans la foulée. Sur notre antenne, l’ingénieur, qui a eu une heure pour quitter son poste, raconte la brutalité et le manque d’humanité de la situation.
“Il y a des gens qui étaient en congé maternité ou paternité qui ont été licenciés pendant ce congé. Il y a une femme qui a accouché hier et qui a été licenciée aujourd’hui. Il y a un certain nombre d’exemples qui sont quand même humainement très brutaux”, raconte-t-il.
Depuis, une action en justice a été d’ores et déjà été lancée devant le tribunal fédéral de San Francisco. a loi fédérale interdit normalement aux grandes entreprises de procéder à des licenciements massifs sans préavis d’au moins 60 jours.
Comptes supprimés
Car les exemples de licenciements brutaux et rapides sont légion. Sur le réseau social, plusieurs ex-employés américains font également part de leur mésaventure.
“Un email a été envoyé et a confirmé le genre de rumeurs que nous entendons à propos des licenciements à venir. J’ai découvert que mon ordinateur portable de travail avait été effacé à distance et que l’accès à Gmail avait été révoqué”, relate ainsi Simon Balmain auprès de BFMTV.
Sur Twitter, d’autres personnes se sont épanchées sur les méthodes sans scrupule de Musk et de son nouvel organigramme.
“Cela ne se présente pas bien, je ne peux pas accéder à mes mails, mon ordinateur ne s’allume pas”, estime l’un d’entre eux, tandis qu’une autre, fataliste, annonce simplement qu'”après deux ans et demi, mon passage chez Twitter est terminé.”
Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk est visé par des plaintes pour licenciements abusifs. Son autre entreprise, Tesla, est aussi poursuivie pour avoir enfreint la loi fédérale après le licenciement de 500 salariés en juin dernier.