Le rendez-vous de la dernière chance a tourné court. Reçus lundi 7 novembre au siège de l’Assurance-maladie, les représentants des biologistes libéraux « se sont heurtés à un mur », affirment leurs quatre syndicats, dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse (AFP). Engagés depuis plus d’un mois dans un bras de fer avec le gouvernement, qui veut leur imposer des baisses de tarifs, ils ont appelé à la « grève reconductible » à partir du 14 novembre.
Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les laboratoires d’analyses sont sommés de revoir à la baisse les tarifs de leurs examens courants (hors tests de dépistage du Covid-19). Le gouvernement prévoyait déjà de réaliser par cette mesure 250 millions d’euros d’économies en 2023. Mais c’est « une nouvelle proposition de rabot plus salée encore qu’on nous impose désormais », dénoncent les représentants syndicaux : 280 millions en 2023, puis 322 millions par an jusqu’en 2026.
« Pas de retour en arrière », selon Olivier Véran
Pour s’opposer à « la folie austéritaire », les laboratoires d’analyses ont déjà cessé de transmettre des données de test de dépistage du Covid-19 depuis le 28 octobre, mettant à mal le suivi de l’épidémie. Ils appellent désormais à « l’entrée en grève reconductible de tous les laboratoires de biologie médicale à compter du lundi 14 novembre ». Et espèrent être suivis par les grands réseaux privés, membres comme eux de l’Alliance de la biologie médicale (Biogroup, Cerba, Eurofins, Inovie, Synlab).
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré dimanche qu’il n’y aurait « pas de retour en arrière » sur le budget de la Sécu et qu’il n’y avait « pas lieu de réviser cette position ».