La ménopause est une phase encore taboue chez les femmes, mais les hommes peuvent également être concernés par cette période de la vie. C’est ce qu’on appelle l’andropause. Invité de l’émission Bienfait pour vous mardi, le docteur Jean-Marc Bohbot, andrologue, fait le point sur ce phénomène biologique au micro de Julia Vignali et de Mélanie Gomez. Le spécialiste en infectiologie génitale féminine et masculine à l’Institut Fournier à Paris explique d’abord que tous les hommes ne sont pas forcément touchés par l’andropause.
“Contrairement à la ménopause qui est obligatoire chez les femmes, l’andropause n’est pas obligatoire chez l’homme”, souligne-t-il sur Europe 1.
Une diminution du taux de testostérone
Le docteur Jean-Marc Bohbot ajoute qu'”à partir de 40-45 ans, il y a une diminution du taux de testostérone chez tous les hommes. Cette diminution est très variable d’un individu à l’autre soit en fonction de la génétique, soit en fonction d’un certain nombre de pathologies comme l’obésité, la maladie du foie, etc”. Quand ce taux “arrive vraiment à un seuil très limite, des symptômes arrivent”, prévient le docteur, et c’est le début de la phase d’andropause.
Les différents symptômes de l’andropause
Concrètement, cela se manifeste “par des troubles de la libido, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de désir sexuel, il n’y a plus d’érection matinale”, indique l’andrologue. Aussi, “il y a tout ce qu’on peut trouver chez la femme, c’est-à-dire les bouffées de chaleur, les problèmes de pertes de mémoire, les modifications avec la fonte de la masse musculaire, et puis le développement de la graisse au niveau abdominal”, énumère-t-il. On peut également rencontrer “un aspect plus ou moins dépressif qui accompagne la baisse de testostérone”.
Quels traitements face à ce phénomène ?
Face à ce phénomène biologique, des traitements existent. “Quand la testostérone dosée est très basse, on peut supplémenter avec des piqûres de testostérone ou un gel, ce qui permet de rebooster un peu tout cela”, assure le spécialiste en infectiologie génitale féminine et masculine.
Selon le site spécialisé Santé Magazine, l’andropause reste un phénomène minoritaire. Environ 2,1% des hommes en souffriraient, et cette statistique dépend de l’âge. Ils sont 0,1% à développer une andropause entre 40 et 49 ans, et 5,1% entre 70 et 79 ans.