Le patron fantasque devait toucher 56 milliards de dollars sur dix ans de la part du constructeur automobile. Une rémunération historique au cœur d’un procès lancé par un actionnaire.
“Honnêtement, je ne sais pas combien coûte un voyage interplanétaire. Ce n’est pas un passe-temps pour moi”. Face à un juge du Delaware, la présidente du conseil d’administration de Tesla, Inc. Robyn Denholm a tenté de justifier le plan de rémunération hors-norme du directeur général Elon Musk.
En 2018, le constructeur de véhicules électriques avait accordé une rémunération historique de 56 milliards de dollars en actions, sur dix ans, en fonction de critères de performance. Un plan contesté en justice cette semaine par un actionnaire de Tesla.
Direction Mars
Pour expliquer cette rémunération, Robyn Denholm explique qu’Elon Musk comptait donc utiliser cette somme pour financer ses projets de “voyages interplanétaires”. Une déclaration qui vient corroborer les déclarations du principal intéressé en 2020 soulignant qu’il ne possédait “presque aucun bien ayant une valeur monétaire”. Musk a souvent répété qu’il souhaitait consacrer son argent aux projets de voyage et de colonisation de Mars.
Plus pragmatique, Robyn Denholm a par la suite assuré que cette rémunération était aussi une manière de le maintenir engagé dans Tesla. L’action du constructeur automobile a pris un essor sans précédent début 2020 pour atteindre un pic de valeur fin 2021. Les déboires d’Elon Musk avec Twitter, acheté en partie en revendant des actions de Tesla, ont néanmoins affaibli le titre.