Une baisse du nombre de cas de bronchiolite a bien été enregistrée mais elle ne permet pas de revenir à un niveau normal. Qui plus est cette baisse pourrait être liée aux vacances scolaires.
L’épidémie de bronchiolite reste à “un niveau très élevé” en France métropolitaine, malgré un infléchissement, “peut-être transitoire” après les vacances scolaires de la Toussaint, ont observé ce mercredi les autorités sanitaires.
Si les indicateurs de surveillance chez les enfants de moins de deux ans affichent une “diminution” dans la plupart des régions métropolitaines, Santé Publique France a prévenu que ce reflux “peut être transitoire à la suite des congés scolaires de Toussaint”.
Si elles ont baissé, “les hospitalisations pour bronchiolite représentent pour la deuxième semaine consécutive la moitié des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans” en métropole, a souligné l’agence sanitaire dans son bilan hebdomadaire.
Plus de 5000 passages aux urgences sur une semaine
Un total de 5565 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour bronchiolite en métropole dans la semaine allant du 7 au 13 novembre, soit un recul de 20% comparé à la semaine précédente. Quelque 2027 enfants ont finalement été hospitalisés. Parmi ceux qui l’ont été, 1910 (94%) étaient âgés de moins d’un an.
Il y a une semaine, Santé Publique France avait signalé des passages aux urgences et des hospitalisations à des niveaux records “depuis plus de 10 ans”.
L’intensité de l’épidémie est plus intense dans la moitié nord de la métropole et en Guadeloupe, selon l’agence sanitaire. Mayotte est quant à elle passée en phase épidémique.
Courante et très contagieuse, la bronchiolite provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante. Si elle est angoissante pour les jeunes parents, elle est la plupart du temps bénigne. Dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.
Des services pédiatriques en tension
Cette épidémie vient frapper des urgences pédiatriques plongées dans une crise liée à des conditions de travail insatisfaisantes et un manque de personnel.
Sous pression, le ministre de la Santé a déclenché mercredi dernier un plan d’urgence national, dit ORSAN, prévu pour des situations sanitaires exceptionnelles, afin de “renforcer encore les moyens des ARS (agences régionales de santé) et permettre que l’ensemble de l’hôpital puisse se concentrer sur ce problème particulièrement aigu aujourd’hui”.
Une semaine auparavant, François Braun avait annoncé de nouvelles mesures notamment pour les services pédiatriques, pour un montant total d’environ 400 millions d’euros.
Avec cette épidémie précoce et intense, les “cabinets pédiatriques sont aussi en situation de saturation”, a affirmé Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français, mardi dans Le Monde.