La plateforme fait évoluer sa politique de modération concernant Donald Trump, en raison de sa récente déclaration de candidature à l’élection présidentielle américaine de 2024.
Même suspendu de Facebook depuis les émeutes du Capitole du 6 janvier 2021, Donald Trump est toujours au cœur des discussions internes de l’entreprise. Comme le révèle la chaîne américaine CNN, les équipes chargées de superviser la lutte contre la désinformation sur le réseau social ont reçu des directives concernant l’ancien président américain. En cause, sa récente déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2024, qui implique un changement de règles du point de vue de Facebook.
Pas de vérification des politiques
“Nous définissons comme personnalité politique tout candidat à une élection, des personnes en postes et, par extension, les membres de leur cabinet ainsi que les partis politiques et les membres de la campagne” rappelle la note interne, qui précise que Donald Trump est par conséquent de nouveau considéré comme personnalité politique.
Or, la parole émanant de responsables politiques “n’est pas éligible” aux procédures de lutte contre la désinformation, rappelle Facebook. “Cela inclut les propos des personnalités politiques, ainsi que les photos, vidéos ou tout autre contenu créé par ces personnalités politiques ou leurs équipes de campagne” ajoute la note.
Depuis plusieurs années, Facebook travaille avec des journalistes dans le monde entier afin que ces derniers puissent évaluer de potentielles fausses informations virales et aider la plateforme à les accompagner d’un avertissement. Des journalistes qui ne devront donc plus travailler sur les propos tenus par Donald Trump.
Si l’ancien président n’a lui-même plus de page Facebook, ses propos restent largement diffusés sur sa plateforme. Comme le rappelle CNN, la page officielle de son équipe (Team Trump, 2,3 millions d’abonnés), est toujours disponible et ne fera donc pas l’objet de vérifications. Parmi ses très nombreuses publications figurent toutefois des fausses informations concernant des fraudes électorales, évoquées par Donald Trump et au cœur des motivations des emeutiers du Capitole.