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Sophie Adenot, nouvelle astronaute de l’Agence spatiale européenne


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Nommée ce mercredi 23 novembre par l’ESA, la Française Sophie Adenot devient la 11e astronaute du pays. Elle a été recrutée avec 4 autres Européens pour de futures missions spatiales.

« Je crois que je ne réalise pas encore. » Pour cause, cela fait quelques heures que Sophie Adenot a appris qu’elle avait été retenue parmi 22 500 candidatures pour être astronaute à l’Agence spatiale européenne (ESA). À 40 ans, c’était la deuxième fois qu’elle postulait à cette campagne de recrutement, mais sa sélection semble logique tant son parcours l’y destinait.

Toute petite, sa famille l’initie à la science et la curiosité. La mission de l’astronaute Claudie Haigneré vers la station Mir en 1996 constitue « un déclic ». Sophie Adenot a alors 14 ans et sa sœur se moque d’elle, car le seul poster affiché dans sa chambre était celui d’une fusée.

Suivent des études d’ingénieur à l’ISAE-Supaero de Toulouse, d’où Thomas Pesquet avant elle était déjà sorti diplômé. Elle s’y spécialise en dynamique de vol. En 2004, elle obtient son diplôme du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston aux États-Unis. Elle rejoint l’année suivante l’armée de l’air pour devenir pilote : « Je travaillais dans un bureau sur les cockpits d’hélicoptères. J’ai décidé que c’était mieux de travailler directement dans un cockpit ! », sourit-elle.

Inspirée par des personnages clefs

Elle mène ainsi des missions de recherche et de sauvetage, notamment en Afghanistan, et obtient le grade de lieutenant-colonel. En 2018, elle devient la première femme pilote d’essai d’hélicoptère. Elle totalise aujourd’hui plus de 3 000 heures de vol sur 22 types d’hélicoptères différents.

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Cette brillante carrière ne l’a pas empêchée de mener de front une vie familiale, Sophie Adenot est ainsi mère d’un jeune garçon. Elle parle également 5 langues, pratique la plongée et est instructrice de saut en parachute. Elle s’est également beaucoup investie dans la vulgarisation et la diffusion des sciences. « Moi-même, j’ai été beaucoup inspirée par des personnages clefs, comme Valérie André, la première femme médecin et pilote d’hélicoptère de l’armée de l’air », explique-t-elle sur RFI.

« Mon parcours n’aurait pas été le même si je n’avais pas eu l’inspiration de personnes qui ont témoigné avec une grande humilité toutes leurs difficultés et leurs joies. Le juste retour pour moi aujourd’hui, c’est donc de transmettre également et être une source d’inspiration pour les jeunes », souligne l’astronaute.

Astronaute française
Astronaute française © RFI

Phase d’entraînement avant l’affectation à une mission

Avec cette sélection, Sophie Adenot commence une nouvelle étape de sa riche carrière ; c’est la 11e astronaute française, la deuxième femme seulement, après Claudie Haigneré. Mais Sophie Adenot n’en fait pas un combat : « Astronaute est un métier qui n’a pas de genre, et j’espère que lors de la prochaine sélection d’astronautes, cette question ne se posera plus ».

D’ici à ce prochain recrutement, la nouvelle astronaute va néanmoins devoir s’entraîner et voler. Cela va débuter au printemps prochain, avec les quatre autres astronautes qui composent cette promotion 2022 de l’ESA, la Britannique Rosemary Coogan, l’Espagnol Pablo Álvarez Fernández, le Belge Raphaël Liégeois et le Suisse Marco Sieber.

Cette première phase, dite « d’entraînement basique » va les familiariser avec les systèmes la Station spatiale internationale (ISS). Il faudra ensuite attendre « l’affectation à une mission. Cela pourra être long, mais on connaît la règle du jeu », précise Sophie Adenot. Thomas Pesquet avait en effet dû attendre 7 ans entre sa sélection et son premier vol à bord de l’ISS. La Station sera d’ailleurs la première destination de vol pour cette nouvelle génération d’astronautes, avant de pouvoir envisager la Lune : « J’en rêve, comme la plupart des astronautes ! Mais il faudra d’abord apprendre le métier en orbite basse. »

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Written by Milo

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