L’espèce repérée, nommée Leidyula Sloanii, “est originaire de la Jamaïque mais elle a très certainement été introduite en Martinique avec des plantes exotiques”, avance Régis Delannoye, expert en étude des mollusques.
La présence d’une espèce de limace parmi “les plus nuisibles au monde pour les cultures” est observée en Martinique de plus en plus fréquemment depuis le début de l’année, a annoncé ce mois-ci une note du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes (CRE-EEE).
Aussi connu sous le nom de “limace à crêpe” (pancake slug, en anglais) en raison de son aspect clair tacheté, le gastéropode a été repéré dans au moins quatre communes de la moitié Nord de la Martinique.
“On voit que déjà elle commence à s’étendre”, a alerté Régis Delannoye, expert en malacologie (l’étude des mollusques), sur l’antenne de la radio locale RCI.
Un risque sanitaire
Cette limace, “la plus grande (…) observée dans les Caraïbes” selon le CRE-EEE, est installée en Floride ainsi qu’en Guadeloupe depuis plus d’une dizaine d’années où elle est considérée comme “une véritable peste” selon le scientifique: “Chez nous, elle s’attaque aux troncs des bananiers en provoquant des maladies”, déplore Régis Delannoye, affirmant l’avoir même vue s’en prendre à “un cactus”.
Outre les dégâts qu’elle engendre sur les cultures, la présence de cette limace constitue un risque sanitaire pour les êtres humains car elle peut être “vectrice de maladies parasitaires (…) provoquant des méningites (pouvant être mortelles)”.
Le sel de table ou de la poussière de tabac, ainsi que des poudres molluscicides sont utilisés pour contrôler sa population dans les autres îles où elle prolifère.