Traiter le cancer directement dans le cerveau sans chaleur ni radiations, tel est l’un des objectifs de la recherche contre le cancer du cerveau. Des chercheurs de l’université de Saskatchewan (Canada) ont mis au point une nouvelle méthode pour tuer les cellules cancéreuses du cerveau, tout en préservant les tissus qui les entourent.
Après la publication de la Columbia University, c’est au tour d’une autre équipe de chercheurs de communiquer les résultats d’une nouvelle méthode pour traiter les tumeurs du cerveau. L’équipe de recherche de l’université de Saskatchewan (USask, Canada) a mis au point une technique consistant à placer de longues aiguilles directement dans le cerveau, et à envoyer des impulsions de courant électrique dans une tumeur comme le glioblastome qui est la plus fréquente et la plus agressive des tumeurs du cerveau.
Du courant électrique ciblé sur les cellules tumorales
In vitro, les chercheurs ont créé des modèles de cellules en 3D ensuite traitées par différents seuils de champ électrique. Les protocoles de traitement sont appelés « électroporation irréversible » et « électroporation irréversible à haute fréquence » ; ils peuvent détruire les cellules de glioblastome tout en préservant les tissus environnants. Les chercheurs ont trouvé qu’un certain type de champ électrique pouvait tuer les cellules tumorales, par exemple avec un protocole conventionnel de 90 impulsions, 1 hertz et une durée d’impulsion de 100 microsecondes.
Ils ont également découvert que leur technique pouvait perturber temporairement la barrière hémato-encéphalique, laquelle ne permet pas à toutes les molécules de pénétrer dans le cerveau. « Nous avons montré que notre technique peut également contribuer à ouvrir cette barrière, de sorte que le cerveau est mieux à même de recevoir d’autres traitements — comme la chimiothérapie ou les médicaments qui contribuent à augmenter la réponse immunitaire — et d’aider le patient à combattre la tumeur de manière systématique », a déclaré Chris Zhang, chercheur en génie biomédical à l’USask et coauteur de l’étude publiée dans le Journal of Biomechanical Engineering.