Pierre T.
Espagne, Israël, États-Unis, et désormais la France… De plus en plus de pays ont déjà annoncé l’instauration des contrôles aux personnes en provenance de Chine, en proie à une forte reprise épidémique de Covid-19.
La liste des pays s’allonge de jour en jour. Alors que la Chine met fin à sa stratégie “zéro Covid” en pleine reprise épidémique, plusieurs États ont décidé de réinstaurer des restrictions d’entrée sur leur territoire.
La France vient ainsi de rejoindre ce vendredi la cohorte des pays exigeant des visiteurs en provenance ou de retour de Chine un test Covid-19 négatif avant d’accéder à leur territoire. D’autres nations, européennes, asiatiques ou américaines, avaient déjà pris les devants.
La France saute le pas
Côté français, la mesure – dont l’entrée en vigueur sera déterminée par un prochain décret d’Elisabeth Borne, selon le communiqué publié ce vendredi par le gouvernement – les voyageurs devront apporter à l’embarquement la preuve d’un test négatif de moins de 48 heures.
D’autres tests seront réalisés à leur arrivée et ce, de manière aléatoire. On opérera ensuite un séquençage sur les prélèvements positifs afin de détecter d’éventuels nouveaux variants du virus.
Les Britanniques vont aussi imposer le dépistage
Si la décision n’est pas encore officielle au Royaume-Uni, la presse britannique en est sûre: les autorités locales ont elles aussi déterminé l’imposition d’un test de dépistage du Covid-19 obligatoire pour les passagers venus de Chine.
Il faudra bien entendu que celui-ci ressorte négatif pour pouvoir fouler le sol britannique.
Test en Italie, contrôle en Espagne
En Europe, c’est l’Italie qui a décidé la première, dès jeudi, d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine. Une mesure jugée “indispensable pour garantir la surveillance et l’individualisation d’éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne”, selon le ministre italien de la Santé Orazio Schillaci.
Autre pays européen à avoir emboîté le pas ce vendredi: l’Espagne. Madrid a officiellement annoncé ce vendredi rétablir “des contrôles” dans ses aéroports pour les voyageurs venant de Chine. La ministre de la Santé Carolina Darias, qui n’a pas précisé à partir de quand cette mesure entrerait en vigueur, a indiqué qu’il serait demandé à ces voyageurs “une preuve qu’ils sont négatifs (…) ou un schéma complet de vaccination”.
De tous les pays membres de l’Union européenne, l’Espagne et l’Italie ont ceux qui ont été le plus durement frappés par la pandémie de Covid-19 au tout début de celle-ci en mars 2020.
Plusieurs pays d’Asie se préparent
Autre pays à bientôt instaurer des restrictions: les États-Unis. Washington va en effet exiger un test Covid négatif de moins de 48h à partir du 5 janvier pour tous les voyageurs âgés de plus de deux ans et venant en avion de Chine. Une mesure qui s’appliquera aussi aux passagers en provenance de Hong Kong et de Macao.
Le Japon, l’Inde, la Malaisie ou encore Taïwan ont aussi annoncé cette semaine un renforcement des mesures sanitaires concernant les voyageurs en provenance de Chine, notamment la présentation d’un test négatif.
Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo a aussi pris vendredi la même décision pour son pays, effective jusqu’à “février de l’année prochaine”.
Vendredi aussi, Israël a “décidé d’ordonner aux compagnies aériennes étrangères d’accepter des citoyens étrangers sur un vol de la Chine vers Israël uniquement si ces derniers ont été testés (négatifs) au Covid”. Une annonce faite par le tout nouveau ministre de la Santé, Arié Dery.
Des mesures jugées “compréhensibles” par l’OMS
Le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a jugé “compréhensibles” les mesures de protection prises par ces pays. “En l’absence d’informations complètes venant de Chine, il est compréhensible que des pays prennent les mesures dont ils pensent qu’elles protégeront leur population”, a-t-il déclaré.
Les autorités chinoises ont quant à elles réaffirmé vendredi que leurs statistiques sur la progression du Covid ont toujours été transparentes.
Une agence européenne pour la santé a de son côté estimé que la mise en place d’un dépistage dans l’Union européenne serait pour l’heure “injustifiée”, au vu du niveau d’immunité en Europe et de la présence des mêmes variants du Covid-19 qu’en Chine.
