ANXIÉTÉ, DÉPRESSION ET ÉPUISSEMENT EN HAUSSE CHEZ LES ÉTUDIANTS : UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE
Selon une enquête menée par le bureau du responsable du bien-être de l’Université d’État de l’Ohio, les taux d’anxiété, de dépression, d’épuisement et l’utilisation de mécanismes de coping malsains sont en hausse chez les étudiants, en raison de la pandémie de COVID-19. Les résultats de l’enquête, basée sur l’observation de 1 072 étudiants sélectionnés aléatoirement, montrent que les étudiants présentent des taux alarmants d’anxiété, de dépression et d’épuisement. La proportion d’étudiants signalant des symptômes d’anxiété est passée de 39 % en août 2020 à 42,6 % en avril 2021. Pour la dépression, elle est passée de 24,1 % à 28,3 %, et pour l’épuisement, de 40 % à 71 %. Les mécanismes de coping malsains tels que la consommation d’alcool, de tabac ou de nourriture malsaine ont également augmenté, tandis que l’activité physique a diminué.
UNE PRISE DE CONSCIENCE : LA MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION DE SANTÉ MENTALE
Cette situation inquiétante a conduit Bernadette Melnyk, la responsable de la promotion de la santé et du bien-être de l’université d’État de l’Ohio, à insister sur l’importance de l’accès à des programmes de santé mentale et à des services de soutien pour les étudiants. Melnyk a souligné que deux tiers des étudiants qui ne sont plus sur le campus le sont à cause de problèmes de santé mentale et a déclaré qu’envoyer des étudiants dans la vie sans les outils nécessaires pour faire face aux troubles mentaux est aussi irresponsable que de plonger des plongeurs sous-marins sans oxygène.
C’est pourquoi Melnyk et ses collègues ont développé, en collaboration avec l’Université d’État de l’Ohio et le Centre Médical Wexner de l’Ohio State, une commission de santé mentale destinée à promouvoir et à protéger la santé mentale et le bien-être des étudiants pendant leur retour sur le campus. Les résultats de l’enquête doivent servir à enrichir les ressources de l’université et à intégrer des programmes de promotion de la santé mentale dans le cursus académique et la vie sur le campus.
UNE CHECK-LIST POUR PROMOUVOIR LA SANTÉ MENTALE
La commission de la santé mentale créée par l’Université d’État de l’Ohio a également publié une “check-list pour la santé mentale” appelée “Five to Thrive” (“Cinq moyens de prospérer”) pour aider les étudiants à développer leur résilience et à prendre soin de leur santé mentale. La liste est structurée autour de cinq points clés :
1. Établir des habitudes de vie saines
2. Renforcer la résilience et les stratégies de coping
3. Trouver des ressources locales de soutien en santé mentale
4. Élargir et maintenir un réseau de soutien
5. Ne pas attendre pour demander de l’aide professionnelle
Melnyk a insisté sur l’importance de ces cinq points pour aider les étudiants à fortifier leur résilience et leur bien-être mental, tout en continuant à se concentrer sur les activités académiques et extrascolaires. Les cinq points ont été édictés pour aider les étudiants à développer des stratégies de protection mentale qui leur permettront, à leur tour, de se protéger contre les troubles mentaux et les maladies chroniques.
SOURCE
L’article original a été publié sur le site internet d’EurekAlert sous le titre : “Anxiety, depression, burnout rising as people return to college – similar to pre-COVID-19 levels” consultable à l’adresse suivante : https://www.eurekalert.org/news-releases/928962.