Un patient atteint de paralysie retrouve la parole grâce à l’implant Neuralink et à l’IA de Musk

Brad Smith, 3eme patient de Neuralink
Brad Smith, 3eme patient de Neuralink

  • Un tournant historique pour Neuralink
  • Le cas de Brad Smith : redonner une voix à la pensée
  • Comment fonctionne l’implant Neuralink
  • Perspectives d’avenir et ambitions de Musk
  • Controverses éthiques et défis techniques
  • Sources

Un tournant historique pour Neuralink

Neuralink, la société de neurotechnologie fondée par Elon Musk en 2016, franchit une nouvelle étape majeure. Brad Smith, un patient atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), est devenu le troisième individu au monde à recevoir l’implant cérébral révolutionnaire de l’entreprise. Grâce à cette avancée, il peut de nouveau “parler”, malgré son incapacité totale à bouger son corps, à l’exception des yeux et des coins de sa bouche.

L’implant, couplé à une intelligence artificielle développée par Musk – le modèle Grok AI – a permis de recréer numériquement la voix de M. Smith à partir d’enregistrements antérieurs à sa perte de parole.

Brad Smith, 3eme patient de Neuralink
Elon Musk, CEO Neuralink

Le cas de Brad Smith : redonner une voix à la pensée

Dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter), Brad Smith décrit avec émotion son expérience : « Je peux contrôler l’ordinateur par télépathie – la vie est belle. » Il précise également que l’implant ne lit pas ses pensées les plus profondes, mais se concentre uniquement sur ses intentions de mouvement.

Atteint de SLA, une maladie neurodégénérative progressive qui détruit les neurones moteurs tout en épargnant l’esprit, M. Smith est totalement dépendant d’un ventilateur. Avant Neuralink, il utilisait un ordinateur à commande oculaire, peu fiable en conditions lumineuses. L’implant lui offre désormais une liberté inédite, lui permettant de naviguer sur son MacBook Pro en extérieur, sans être limité par l’éclairage ambiant.

Le « robot couturier » de Neuralink retire un petit morceau du crâne, connecte les électrodes en forme de fil à certaines zones du cerveau, recoud le trou et le seul reste visible est une cicatrice laissée par l'incision.
Le « robot couturier » de Neuralink retire un petit morceau du crâne, connecte les électrodes en forme de fil à certaines zones du cerveau, recoud le trou et le seul reste visible est une cicatrice laissée par l’incision.

Comment fonctionne l’implant Neuralink

La technologie de Neuralink repose sur un dispositif de la taille d’environ cinq pièces de monnaie superposées, inséré chirurgicalement dans le cerveau à l’aide d’un robot spécialisé, surnommé “robot-couturier”.

Le robot retire une petite portion du crâne, implante des électrodes ultrafines dans des zones cérébrales spécifiques — principalement celles liées à l’intention de mouvement — puis referme l’incision, laissant une cicatrice discrète. L’implant capte les impulsions neuronales toutes les 15 millisecondes, générant un flux massif de données que l’IA traite en temps réel pour contrôler un curseur à l’écran.

Le système se connecte via Bluetooth au MacBook Pro, permettant une interaction directe cerveau-machine sans médiation physique. Cette innovation place Neuralink au cœur de la recherche sur les interfaces neuronales de nouvelle génération.


Perspectives d’avenir et ambitions de Musk

Elon Musk envisage une expansion des capacités de Neuralink bien au-delà du simple contrôle d’appareils numériques. Il rêve d’implants capables de :

  • Restaurer la vision chez les aveugles, y compris en percevant des spectres infrarouges ou ultraviolets.
  • Permettre la communication télépathique entre individus.
  • Améliorer les performances cognitives humaines en symbiose avec l’intelligence artificielle.

Depuis l’implantation réussie du premier patient, Noland Arbaugh, en janvier 2024 — qui a pu jouer à Mario Kart par la pensée —, Neuralink affirme que la technologie “ne fera que s’améliorer à partir d’ici”.


Controverses éthiques et défis techniques

Malgré ses promesses révolutionnaires, Neuralink fait face à d’importantes controverses. L’entreprise a été critiquée pour ses expérimentations animales. Selon une plainte déposée par le Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM), plusieurs singes utilisés dans les tests auraient souffert de graves effets secondaires, incluant mutilations, hémorragies cérébrales et décès post-opératoires.

Neuralink a admis que certains animaux sont morts durant les tests, tout en niant toute maltraitance. Ces révélations relancent les questions sur la sécurité des implants et sur les risques liés à la collecte potentielle de données cérébrales personnelles.

Des experts, tels que la professeure Susan Schneider du Center for the Future Mind, alertent également sur les dérives possibles si l’interface homme-machine devenait un produit commercial massif, exposant nos pensées les plus intimes à des exploitations commerciales ou politiques.


Sources

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Written by Germain

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