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Son retour sur terre aurait pu mal se passer, mais finalement le segment de la fusée spatiale chinoise lancée dimanche dernier pour compléter la nouvelle station spatiale du pays s’est désintégré samedi au-dessus de l’océan Indien, sans causer de problèmes. Ce qui n’exempte pas la Chine de critiques.
La majeure partie de l’étage de cette fusée Longue Marche, qui pèse 20 tonnes, s’est désintégrée et a pris feu en entrant dans l’atmosphère, au-dessus de l’océan Indien. Seuls quelques débris sont tombés dans l’eau, au nord-est de l’île de Bornéo, d’après l’agence spatiale malaisienne.
Comme lors des lancements précédents, Pékin s’en sort donc bien. Cette fusée n’a pas été conçue pour contrôler sa descente d’orbite. La Terre étant recouverte d’eau à 70%, il y a donc peu de risques que les débris causent des dégâts, mais tout de même, en 2020, les restes d’une autre Longue Marche chinoise s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire sans faire de blessés, mais en endommageant des bâtiments.
La Chine n’a par ailleurs pas communiqué aux autres agences spatiales la trajectoire de la fusée. À quelques minutes du crash, personne ne savait où exactement les débris allaient retomber. Sur Twitter, le patron de la Nasa, Bill Nelson, a critiqué Pékin. Le partage d’information est « essentiel » pour « une utilisation responsable de l’espace et pour assurer la sécurité des personnes ici sur Terre », a-t-il écrit.
…reliable predictions of potential debris impact risk, especially for heavy-lift vehicles, like the Long March 5B, which carry a significant risk of loss of life and property.
Doing so is critical to the responsible use of space and to ensure the safety of people here on Earth.
— Bill Nelson (@SenBillNelson) July 30, 2022