Germain
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Une vague d’intimidation déferle sur les réseaux sociaux, et plus spécialement à Saguenay, où des jeunes sont visés par des insultes.
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Le phénomène qui a pris de l’essor sur le réseau TikTok fait énormément parler dans la communauté.
Les insultes sont propagées par d’autres jeunes par le biais de comptes anonymes. Des rumeurs et propos haineux sont véhiculés sur certains adolescents, souvent des jeunes femmes, auxquels on juxtapose leur photo.
Presque toutes les écoles secondaires sont citées: école secondaire d’Arvida, de Kénogami, Chicoutimi, Chicoutimi-Nord, Roberval, Dolbeau-Mistassini.
À titre d’exemple, on invite les jeunes à «exposer» la fille la plus laide de leur école.
La situation a toutefois été dénoncée par plusieurs, dont Mélanie Bouliane, qui a écrit une longue publication sur Facebook.
«Aujourd’hui j’ai vécu quelque chose de pas le fun.
Une ado a créé un faux compte TikTok pour intimider une autre ado:
“Expose la plus laide de la poly de Jonquière.”
Avec une belle ‘tite musique et la photo d’une ado de la poly de Jonq.
Ça m’a poignardé le cœur.
Cette ado est dans ma famille.
Cette ado est une es** de belle ado.
Ce TikTok a été vu par des centaines d’ados du Saguenay–Lac-St-Jean.
Pas besoin de vous dire qu’un TikTok comme ça peut détruire une personne, surtout une ado de 14 ans, hein?
PARLEZ À VOS ENFANTS.
Y’a eu une cinquantaine de likes.
J’ai fait une capture d’écran de toutes celles qui ont commenté.
J’ai leur nom.
La police a été avisée.
Une enquête est en cours pour trouver la responsable.
Parce que c’est criminel.
En faisant ma p’tite enquête, j’ai découvert d’autres comptes TikTok:
– Expose le plus gros cul.
Etc.
Etc.
Etc.
Tout ça avec une photo de VOTRE FILLE EN GROS PLAN.
Ces “expositions” sont likées et commentées par d’autres jeunes de la même école.
Majoritairement des filles.
PARLEZ À VOS ENFANTS.
Ça va bin trop loin.
Biiiiiiiin trop loin.»
Plusieurs comptes qui ont été dénoncés ont été suspendus, mais des vidéos continuent de circuler.
En plus de Mélanie Bouliane, plusieurs parents de la région auraient aussi porté plainte aux services policiers.
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