La troisième vague de chaleur estivale s’étend en France. La canicule va concerner de nouveaux départements mercredi, principalement sur l’est du pays, avec un total de vingt-sept départements placés en vigilance orange, a annoncé Météo-France mardi 2 août. Ce sont ainsi vingt-deux départements de plus que la veille qui basculent en vigilance orange. Par ailleurs, quarante et un départements sont placés en alerte jaune canicule.
Des départements allant du Bas-Rhin jusqu’à la Haute-Garonne en passant par le Vaucluse sont concernés. La plupart d’entre eux se concentrent dans l’est et le sud-est du pays. Cet épisode caniculaire devrait être plus court que celui de juillet, précise Météo-France.
Le pic de chaleur sera atteint mercredi 3 août et « il sera encore présent jeudi en se décalant vers l’est », précise Météo-France dans son bulletin. Les températures maximales « seront souvent supérieures ou égales à 35 °C avec des pointes à 39 °C ou 40 °C dans le Sud-Ouest ».
Les températures « vont baisser sensiblement par le nord-ouest d’ici la fin de la semaine sauf sur les régions les plus au sud où elles pourront rester élevées », proches de 35°C, a précisé Olivier Caumont, responsable de la permanence pour la prévision à Météo-France, lors d’un point presse. « Il subsiste des incertitudes concernant la fin de l’événement », a-t-il résumé.
Sécheresse exceptionnelle
Ce retour rapide de fortes chaleurs vient frapper une partie du pays déjà affectée par une sécheresse exceptionnelle aux conséquences immédiates, notamment sur l’agriculture, le transport fluvial ou les loisirs aquatiques. Seulement 9,7 millimètres de précipitations agrégées ont été enregistrés en France métropolitaine le mois dernier, soit un déficit d’environ 84 % par rapport aux normales. Le chiffre se rapproche des 7,8 millimètres de mars 1961, record minimal depuis les premiers relevés nationaux en août 1958.
Si désormais l’ensemble de la France est sous vigilance sécheresse avec des restrictions d’eau à différents niveaux, cinquante-sept préfectures ont désigné des territoires en état de crise, synonyme d’arrêt des prélèvements non prioritaires « y compris des prélèvements à des fins agricoles ».
Santé publique France (SPF) se soucie aussi des conséquences de la chaleur sur la santé de la population. « On est inquiet par ces répétitions rapprochées de vague de chaleur », qui « ne permettent pas à des organismes de revenir à un fonctionnement normal », a expliqué Isabelle Bonmarin, de la direction « Prévention et promotion de la santé » de SPF. « On s’attend à une surmortalité dès qu’on passe en canicule (…) et notamment [pour] les 75 ans et plus », a ajouté son collègue Robin Lagarrigue, qui a précisé qu’un « bilan sera fait à la rentrée, en septembre ».