Depuis ce mardi, Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne sont placés en vigilance sécheresse. Ce mardi, aucun département n’est épargné.
La France à l’épreuve. Aucun département métropolitain n’échappe à la nouvelle vague de sécheresse qui gagne la France, en ce début du mois d’août. D’après le bilan définitif de Météo-France publié ce mardi, le mois de juillet 2022 est le mois de juillet le plus sec enregistré en France depuis plus de 63 ans.
“Juillet 2022 est le mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale. Il se classe au second rang des mois les plus secs tous mois confondus derrière mars 1961, déficitaire de près de 90 % avec 7.8 mm en moyenne sur le pays”, précise le bilan de l’institut de la météorologie et de la climatologie en France.
Aucun département ne passe entre les gouttes
Quelle est la conséquence de ce phénomène climatique ? Tous les départements sont, depuis ce mardi, concernés par la vague de sécheresse et sont appelés à prendre des mesures plus ou moins restrictives de l’usage de l’eau. En effet, la préfecture d’Île-de-France a placé Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne comme zone de “vigilance”, des départements jusqu’ici épargnés.
Pour suivre l’évolution des épisodes de sécheresse en France, le gouvernement publie chaque jour une carte des départements français concernés par le plan sécheresse. Grâce à notre carte ci-dessous, visualisez la situation au 2 août dans votre département.
Sur le site gouvernemental Propluvia, les départements sont classés en quatre niveaux de gravité (vigilance, alerte, alerte renforcée, crise) qui engendrent des restrictions progressives des prélèvements d’eau domestiques, industriels ou agricoles, en fonction de l’intensité du phénomène.
- Vigilance : le niveau d’alerte le plus bas dont le but est d’inciter la population à l’économie d’eau.
- Alerte et alerte renforcée : ces niveaux de gravités permettent de prendre des décisions sur, entre autres, la réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles, pour l’arrosage des jardins et ou des espaces verts.
- Crise: à ce stade, les préfectures peuvent prendre la décision d’interdire les prélèvements non prioritaires, mêmes ceux à des fins agricoles.
D’après le bulletin publié par le Ministère de la Transition écologique ce mardi, pas moins de 93 départements sont soumis à un niveau d’alerte au-delà de la vigilance. Dans le détail : 4 départements sont en alerte, 31 restent en alerte renforcée. Plus inquiétant, 58 sont à ce jour jugés en situation de crise. Depuis hier, le Jura est le seul département à être passé d’un niveau d’alerte renforcée à celui de crise.
Vu du ciel, les effets de cette sécheresse sont flagrants. Les images satellites fournies par Planet Labs à BFMTV.com dessinent une France jaunâtre et moins verdoyante, aux sols visiblement desséchés à la suite d’épisodes climatiques particulièrement anhydres. Ci-dessous, visualisez l’aggravation de la situation entre juin 2021 et juillet 2022.
En déplacement en Isère ce lundi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu s’est inquiété, à l’antenne de BFMTV, des conditions climatiques extrêmes que connaît le département et du cercle vicieux dans lequelle se trouvait la France actuellement.
“On a une canicule qui pèse et augmente les besoins en ressources [en eau], et une sécheresse qui au contraire en limite la disponibilité”, déplore le ministre, “on voit bien le cercle vicieux dans lequel tout cela nous entraine”, alerte le ministre.
>> Plus d’informations sur notre direct consacré à la nouvelle vague de chaleur qui touche la France cette semaine et ses conséquences.