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vingt-six départements toujours en vigilance orange, soixante désormais placés en « crise sécheresse »

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Le mois d’août commence sous les mêmes auspices que le mois de juillet. Vingt-six départements sont toujours placés en vigilance orange canicule pour les journées de mercredi 3 et jeudi 4 août, selon le dernier bulletin de Météo-France publié mercredi dans l’après-midi. Si la journée de mercredi est « la plus chaude » du troisième épisode caniculaire enregistré depuis juin, le pic de chaleur sera encore présent jeudi « en se décalant vers l’est », avertit l’institut.

« Entre mercredi et jeudi, les maximales seront souvent supérieures ou égales à 35 °C avec des pointes à 39 °C ou 40 °C sur le Sud-Ouest », précise Météo-France. La commune de Belin-Beliet (Gironde) a vu le thermomètre grimper à 39,6 °C à 17 heures, selon des températures maximales provisoires relevées par Météo-France. Il a fait 39,1 °C à Argentat (Corrèze), 38 °C à Toulouse et Lyon, 37 °C à Grenoble et au Mans, 36 °C à Strasbourg ou encore 35 °C à Paris et Nantes.

Cette vague de chaleur sera plus courte que la précédente, prévoit l’institut météorologique, qui ne se prononce pas encore sur sa durée. La dernière a pris fin le 25 juillet et a duré 14 jours.

« On est inquiet [de] ces répétitions rapprochées de vagues de chaleur », qui « ne permettent pas aux organismes de revenir à un fonctionnement normal », a déclaré Isabelle Bonmarin, de Santé publique France (SPF). « On s’attend à une surmortalité dès qu’on passe en canicule (…) et notamment les 75 ans et plus », a ajouté son collègue Robin Lagarrigue, précisant qu’un « bilan sera fait en septembre ».

Soixante départements en « crise sécheresse »

L’autre inquiétude porte sur la sécheresse, que la chaleur ne fait qu’aggraver. Le ministère de la transition écologique a annoncé mercredi que deux départements supplémentaires étaient placés en « crise sécheresse » : la Lozère et le Haut-Rhin. Soixante départements sont désormais concernés par ce niveau d’alerte maximal.

La mairie de Paris a appelé mercredi les Parisiens à « faire attention » à leur consommation d’eau alors que la capitale et la petite couronne sont placées depuis lundi en « vigilance sécheresse », sans « aucune inquiétude » néanmoins pour l’approvisionnement en eau potable.

« Le premier geste, c’est de ne pas arroser ses plantes dans la journée, le deuxième geste c’est de fermer l’eau quand on se lave, de se rincer rapidement, d’être attentif à chaque fois qu’on utilise de l’eau. Enfin, d’avoir une machine à laver le linge ou la vaisselle pleine pour la faire tourner », a détaillé Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé. De son côté, la mairie passe à l’arrosage de ses parcs et espaces verts de nuit plutôt que de jour. Elle suspend le lavage des sols et du matériel, ainsi que les vidanges des bassins et des fontaines, dont certaines dites « à eaux perdues » seront fermées dès vendredi.

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Le préfet de Haute-Corse, de son côté, est plus alarmiste pour son territoire. Il a appelé mardi ses administrés à diminuer leur consommation d’eau pour éviter une « crise sévère ». « A ce rythme (…) compte tenu des évolutions météorologiques attendues, il n’y aura plus d’eau dans vingt-cinq jours ! », a-t-il mis en garde.

Juillet 2022 est « au second rang des mois les plus secs tous mois confondus » en France depuis le début des mesures en 1958-1959, avec un cumul de précipitations agrégées de 9,7 millimètres ; soit un déficit de précipitations d’environ 84 % par rapport aux normales, selon Météo-France. Et « on est en situation de sécheresse record pour l’humidité des sols depuis le 17 juillet au niveau national », a souligné Jean-Michel Soubeyroux, climatologue chez Météo-France.

Les sols sont « encore plus secs qu’ils ne l’étaient à la même date en 1976 et en 2003 », souligne Météo-France, qui craint que « le record absolu de sécheresse des sols superficiels qui date de 2003 soit battu ».

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Nombreuses conséquences

Les conséquences de la chaleur et de la sécheresse se font ressentir sur tout le territoire et sur de nombreuses activités.

EDF a notamment annoncé de possibles « restrictions » de production à sa centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), en raison des « prévisions de température élevées [du] Rhône », dont l’eau sert à refroidir les réacteurs.

A Gérardmer, dans les Vosges, le débit des sources est tellement faible que, depuis mercredi, la commune approvisionne avec l’eau du lac son réseau d’eau public. Résultat : l’eau sera déclarée non potable, a priori pour 48 heures, le temps de réaliser des tests bactériologiques. Ce n’est pas une première, mais cela n’est jamais arrivé « aussi tôt », s’alarme le maire Stessy Speissmann.

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Alerte aussi sur le Rhin, où les bateaux doivent s’alléger d’un tiers en raison « des problèmes d’enfoncement », a prévenu Voies navigables de France. Près de 600 kilomètres de canaux sont également fermés, notamment dans le Grand Est et en Bourgogne, affectant les activités de plaisance.

Même chose pour le niveau de la Garonne : à Toulouse, les pêcheurs à la ligne devaient se poster au milieu du lit du fleuve mercredi, et des compagnies ont dû annuler des croisières reliant les quais de Bordeaux aux vignobles en amont.

« On ne voit pas de sortie dans l’immédiat à cette situation de sécheresse. (…) Il faudrait un mois de précipitations excédentaires avant de retrouver une situation normale », corrobore Jean-Michel Soubeyroux.

Le Monde avec AFP



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Written by Stephanie

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