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« C’est irrespirable et pourtant il y a des gens à la plage »

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Et la dune du Pilat disparut. Rayée de la carte postale, la montagne de sable fin qui se dresse en face du Cap-Ferret, de l’autre côté du bassin d’Arcachon. Engloutie sous un épais voile laiteux, comme le phare rouge et blanc de la très chic station balnéaire. Jeudi 11 août, au matin, la presqu’île était plongée dans la brume, recouverte par les fumées issues de la reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras, en Gironde, dans le secteur d’Hostens, qui a ravagé 6 800 hectares depuis le 9 août. Un épisode similaire à celui du 19 juillet, quand le vent avait rabattu les fumées des incendies de Landiras et de La Teste-de-Buch vers le Cap-Ferret.

Dans les allées du marché, la rumeur se propage qu’un feu s’est déclaré dans la forêt du Truc-Vert, un spot de campeurs et de surfeurs. Certains touristes ont ressorti les masques. Un monsieur porte même un modèle FFP2 pour gravir la dune qui mène à l’océan en plein cagnard : « Tu verras, on sera mieux que sur le bassin, le vent va se lever », lance-t-il à sa compagne pas vraiment convaincue. L’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine recommande le port du masque pour se prémunir des effets des particules fines. L’odeur de brûlé irrite la gorge. A la Pharmacie du Cap-Ferret, tous les employés portent le masque, mais d’abord pour se prémunir de la reprise d’un autre foyer contagieux, celui du Covid-19.

Lire aussi : Incendies en Gironde : reprise du feu de Landiras, 6 200 hectares brûlés, 10 000 personnes évacuées

« Des masques, des sirops pour la toux et des antihistaminiques »

La gérante, Brigitte Bouaziz, note toutefois que « les gens commencent à s’affoler un peu : on nous demande des masques, des sirops pour la toux et des antihistaminiques ». Dans la queue, certains clients portent le masque. Celui de Catherine Coisser est noir comme son débardeur. Madame Coisseur est « majordome ». Tous les matins, elle s’occupe de villas de luxe. Déjà, en juillet, elle avait été importunée par les fumées des incendies : « Ça m’irrite la gorge, les poumons, et me procure des maux de tête. » Elle s’étonne auprès de la pharmacienne : « Ce matin, c’était irrespirable, et pourtant il y avait des gens à la plage, je ne sais pas comment ils font. »

« Ça gratte un peu la gorge mais on ne se plaint pas, il faut penser aux pompiers qui se battent contre les flammes », remarque Antoine, vacancier

Sur sa Rosalie, voiturette à pédale perdue au milieu des Land Rover, la famille Pons est également à la peine. Elle cherche « la maison des Petits Mouchoirs », le film à succès du couple Canet-Cotillard, qui a également sa villa sur la presqu’île. Pas idéal, la fumée pour pédaler. « Ça gratte un peu la gorge mais on ne se plaint pas, il faut penser aux pompiers qui se battent contre les flammes », dit le père, Antoine, barbe de hipster. La veille, la famille, originaire de la Somme, était sur la dune du Pilat : « On avait la vue sublime sur l’océan et, de l’autre côté, une vision apocalyptique, avec les départs de feu et les Canadair », dit la mère, Cécile.

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