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« Nous sommes dans une véritable guerre du feu qui nécessite d’amplifier la coopération internationale »

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Du sud de la France au pourtour méditerranéen, de la Sibérie à la Californie, de l’Australie à l’Amérique du Sud, les feux de forêts atteignent une ampleur sans précédent. La météo (sécheresse, chaleur et vent) est particulièrement défavorable, et les activités humaines jouent un rôle majeur dans la multiplication des incendies, y compris volontaires. Là où s’enflamment les forêts, c’est souvent l’homme qui tient l’allumette.

Chaque année, plus de 30 millions d’hectares (soit dix fois la Belgique) de forêts disparaissent, ce qui représente une menace pour les écosystèmes et pour les citoyens du monde. Dans ce contexte, limiter l’ampleur des feux contribue à sauver des vies, à éviter des dégâts humains et matériels, et à préserver la faune et la flore, qui paient un lourd tribut aux incendies. En outre, les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines représentent l’équivalent de 55 milliards de tonnes de CO2 par an, dont 10 % à 15 % sont dues aux feux de forêts. C’est autant que les émissions du secteur des transports au niveau mondial.

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Nous sommes dans une véritable guerre du feu, qui nécessite d’amplifier la coopération internationale. Certes, il existe bien des coopérations ponctuelles entre pays européens, encouragées par l’Union européenne, ainsi que le programme rescEU mis en place en 2019 par l’UE pour mutualiser une flotte d’appareils. Il faudrait aller plus loin et imaginer une structure capable d’amplifier et d’étendre cette mutualisation.

Pour lutter contre les mégafeux, développer la solidarité mondiale permettrait de mutualiser les moyens et les ressources, notamment en matériels lourds, tels que les avions. En effet, les bombardiers d’eau doivent intervenir dès le départ des feux, sous peine de voir les incendies devenir incontrôlables. Cela nécessite une surveillance accrue et oblige à voler très bas, parfois à flanc de colline, au risque de turbulences et avec une visibilité réduite. Les accidents ne sont pas rares, malgré les aptitudes exceptionnelles des pilotes.

Avions adaptés

Intervenir tôt implique de disposer d’un nombre important de moyens, notamment aériens, qu’un Etat ou une région ne peut assumer seul(e). Une brigade internationale sous le couvert de l’ONU, avec de gros moyens, pourrait être développée pour intervenir partout dans le monde. Les avions, sous-utilisés en hiver dans l’hémisphère Nord, pourraient venir en renfort dans l’hémisphère Sud, et inversement.

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Il existe une grande diversité d’avions pour combattre les incendies, et peu de flottes homogènes. A chaque type de feux correspond un avion adapté : cela va du monomoteur à turbine jusqu’aux gros-porteurs, en passant par les avions amphibies, qui écopent l’eau en quelques secondes, tels que le Canadair (6 000 litres), le russe Beriev 200 ou le chinois AG600 (chacun emportant 12 000 litres). Des avions terrestres (Bombardier, Airbus/Kepplair, Boeing… ) peuvent transporter jusqu’à 40 000 litres, mais ils ont besoin de se ravitailler sur un aéroport équipé. En outre, plus l’avion est lourd et donc rapide, moins il est précis dans ses largages.

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Written by Stephanie

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