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Hausse des coûts, baisse de la production… la sécheresse accentue le désarroi des éleveurs bovins

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Dans un pâturage à Chasné-sur-Illet (Ille-et-Vilaine), le 1er août 2022.

« Je n’ai jamais vu une année aussi sèche depuis que je me suis installé, il y a vingt ans. Les vaches ont arrêté de pâturer mi-juillet. L’herbe est brûlée », témoigne Ludovic Billard, éleveur laitier bio dans les Côtes-d’Armor. En cette année 2022, même la Bretagne n’est pas épargnée par les vagues de chaleur et de sécheresse qui déferlent sur toute la France. Le vert herbage breton a laissé place à de jaunes paillassons.

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« Normalement, dans le Finistère, les températures estivales tournent autour de 24-25 °C, et il pleut. Cette année, les dernières pluies datent de début juillet et, depuis début août, les températures ont dépassé les 32-33 °C, renchérit Gwenaël Le Berre, propriétaire de La ferme de Kerdroual, à Gourlizon (Finistère), qui possède un troupeau de 160 vaches de race angus. « Il y a un mois [à la mi-juillet], le coup de chaleur n’avait pas brûlé les pâtures, poursuit M. Le Berre. Cette fois, l’herbe brûle au soleil, c’est catastrophique. » Même son de cloche des éleveurs bovins dans les autres régions françaises, plus habituées à ces périodes de sécheresse.

« Dans l’Est, les paillassons, c’est devenu une habitude, explique Daniel Perrin, éleveur laitier à Fraimbois (Meurthe-et-Moselle) et secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait. Mis à part 2021, nous avons eu, auparavant, quatre années successives de sécheresse. Cette année, depuis le 15 juin, nous n’avons plus eu de pluie et la chaleur fait un effet chalumeau sur l’herbe. » Même en hauteur, les vaches n’ont plus rien à se mettre sous la dent. « Nous sommes à 1 000 mètres d’altitude. Quand un animal met un sabot par terre, il ne soulève plus que de la poussière », constate Patrick Bénézit, dont la ferme est située dans le Cantal.

« Récolte réduite de moitié »

« Situation préoccupante, stressante » : le constat est partagé par tous les agriculteurs dont les bovins pâturent dans les champs. Pour eux, pas d’autre choix que de pallier le manque de pitance. « Depuis le 1er août, nous donnons du foin aux animaux », affirme M. Bénézit. Bien évidemment, toutes les exploitations n’ont pas les mêmes ressources. « En 2021, l’année était exceptionnelle, nous avons pu faire quatre coupes d’herbe et la récolte de maïs était excellente, précise M. Perrin. J’utilise ce stock pour nourrir les vaches depuis près de trois semaines. »

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Pour d’autres, ces réserves ont déjà fondu. « Je viens d’ouvrir le stock de cet hiver », se désole M. Billard. L’inquiétude est plus forte encore quand la récolte d’herbe n’a pas été très fructueuse ce printemps. « Il me restait un mois de stock de 2021, mais celui de cet hiver n’est rempli qu’à moitié. Dans certaines zones de Lozère, c’est encore plus grave, avec des pertes de fourrage allant jusqu’à 80 % », souligne M. Bénézit.

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