Les membres du collectif Mères au front se sont réunis pour un vingtième dimanche devant le bureau du premier ministre du Québec à Montréal pour demander au gouvernement d’«écouter la science» et de «répondre avec urgence» à la crise climatique.
Depuis le 3 avril dernier, les Mères au front se réunissent tous les dimanches entre 11 h et 13 h devant le bureau de François Legault à Montréal sur la rue Sherbrooke pour lui rappeler «la responsabilité du gouvernement de répondre à l’urgence climatique pour protéger l’avenir des générations présentes et futures».
«En tant que maman, mon souhait le plus cher est que le gouvernement respecte la cible de réduction de GES émise par la science. Il nous reste que 8 ans pour réduire nos émissions de 65 % – l’équivalent de deux mandats politiques!», a rappelé Kareen Guillaume, qui fait partie de Mères au front, par communiqué.
«Des mères se relaient depuis vingt précieux dimanches devant le bureau du premier ministre afin de rappeler au gouvernement qu’il est primordial de mettre en œuvre les multiples solutions disponibles dès aujourd’hui», a-t-elle ajouté.
Ces mères et grands-mères qui manifestent chaque semaine demandent notamment au gouvernement «que toutes les décisions politiques soient désormais passées au crible de leur impact environnemental».
Selon elles, cela permettrait d’éviter d’accentuer la crise climatique et d’identifier dès le départ des mesures d’atténuation et de mitigation dans les décisions et les politiques de tous les ministères.
Une réduction des émissions de 65 % d’ici 2030
Les élections provinciales qui arrivent à grands pas sont l’occasion pour le gouvernement sortant et les candidats de mettre de l’avant leur ambition et leurs solutions pour faire face à la crise environnementale, estiment les Mères au front.
«Dans le cadre des prochaines élections provinciales, c’est à l’exécutif actuel, mais aussi à l’ensemble de la classe politique du Québec que nous nous adressons chaque dimanche», ont précisé celles qui réclament une réduction des émissions de 65 % d’ici à 2030, en lien avec les recommandations du GIEC.
Mères au front compte 30 groupes actifs dans plusieurs villes à travers la province, regroupant des milliers de femmes de tout horizon.