Non seulement le réchauffement climatique affectera les populations d’oiseaux qui vont diminuer, mais il va appauvrir la diversité philogénétique ainsi qu’impacter la migration de certains types d’oiseaux. Une étude pointe cette menace majeure pour la biodiversité en soulignant toutefois qu’une restructuration phylogénétique des espèces devrait se produire en raison des déplacements des aires de répartition.
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Y aura-t-il moins d’oiseaux dans 60 ans ? Oui, si l’on en croit une nouvelle recherche germano-anglaise, selon laquelle de nombreuses espèces sont menacées de disparaître sous l’effet du réchauffement climatique. Mais les plus grands changements s’observeront plutôt au niveau de la migration de certains types d’oiseaux dans les régions septentrionales de la Planète, prédit l’étude.
Le changement climatique menace la survie des oiseaux. Et il faudra s’attendre à en voir moins d’ici 2080, si la tendance actuelle ne s’inverse pas, estiment des chercheurs de l’université de Durham (Royaume-Uni) et du centre de recherche sur la biodiversité et le climat de Senckenberg (Allemagne).
Dans cette étude, 8.768 espèces d’oiseaux réparties dans le monde ont été prises en compte, afin de prédire le nombre d’espèces qui pourraient disparaître ou migrer vers de nouvelles régions, pour s’adapter au changement climatique. Ces prévisions se basent sur deux scénarios climatiques, dans lesquels les émissions de gaz à effet de serre envisagées sont faibles ou moyennes.
Tout n’est pas perdu pour la diversité phylogénétique
Publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B, l’étude ne mentionne pas uniquement le nombre d’espèces d’oiseaux menacés de disparition, mais également la variété des espèces ou « diversité phylogénétique » dans le jargon scientifique.
Et, comme on peut s’en douter, les prévisions ne sont pas très optimistes : non seulement les oiseaux risquent d’être moins nombreux, mais des espèces entières risquent de disparaître, avec des effets profonds sur la diversité phylogénétique, en particulier dans les zones tropicales et subtropicales.
Une restructuration phylogénétique des espèces devrait se produire « partout dans le monde »
Mais tout n’est pas perdu puisqu’une restructuration phylogénétique des espèces devrait se produire « partout dans le monde », assurent les scientifiques à l’origine de l’étude. Un exemple concret de ces migrations ? Les espèces d’oiseaux échassiers, telles que les spatules et les échasses à ailes noires, qui ont contribué à la diversité phylogénétique des oiseaux du Royaume-Uni au cours de ces dernières années.
« Les changements les plus importants de la diversité phylogénétique des assemblages locaux seront probablement causés par des déplacements d’aires de répartition des espèces et des gains d’espèces locales plutôt que par des réductions d’aires de répartition et des extinctions. Nos résultats soulignent l’importance de prendre en compte diverses mesures dans les évaluations de l’impact du climat », concluent les chercheurs.
Le rollier à longs brins Le rollier à longs brins (Coracias caudatus) est une espèce d’oiseaux vivant en Afrique subsaharienne et dans le sud de la péninsule Arabique. Cet oiseau très coloré vit seul ou en couple. Il est très agressif lorsqu’il s’agit de défendre son territoire. Alimentation : insectes © Arno Meintjes, Flickr, cc by nc sa 2.0
Le durbec des sapins Le durbec des sapins (Pinicola enucleator) tient son nom de la robustesse de son bec (« dur bec »). Le mâle est rouge-rosâtre, tandis que la femelle est orange-jaunâtre. Il habite dans les forêts humides de Laponie et du nord du Canada. Alimentation : graines, fruits et plantes © Cephas, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
Le colibri à gorge blanche Le colibri à gorge blanche (Leucochloris albicollis) vit au Paraguay, en Uruguay, dans le sud-est du Brésil le nord-est de l’Argentine. C’est la seule espèce de colibris du genre Leucochloris. Les colibris, ou oiseaux-mouches, sont caractérisés par leur petite taille et leurs battements d’ailes rapides. Ils se nourrissent principalement de nectar grâce à leur longue langue extensible. Alimentation : essentiellement du nectar, parfois de petits insectes et des fruits. © Cláudio Dias Timm, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0
Le loriquet à tête bleue Le loriquet à tête bleue (Trichoglossus haematodus), ou loriquet arc-en-ciel, doit son nom à ses couleurs très vives. Végétarien, cet oiseau se nourrit de fruits, de nectar et de pollen. Il possède d’ailleurs une langue en forme de pinceau qui lui permet d’aspirer facilement le nectar des fleurs. Bien que vivant en très grandes bandes, le loriquet à tête bleue est très fidèle et choisit souvent un partenaire pour toute sa vie. Il vit en Australie et en Indonésie. Alimentation : fruits, nectar, pollen © 111 Emergency, Wikimedia Commons, cc by 2.0
Le diamant à longue queue Le diamant à longue queue (Poephila acuticauda) est une espèce de passereaux qui vit dans les régions boisées du nord et de l’ouest de l’Australie. Il vit souvent en petits groupes, près des étendues d’eau. Alimentation : graines © DickDaniels, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
Le goura de Scheepmaker Le goura de Scheepmaker (Goura scheepmakeri) fait partie de la famille des colombidés, à laquelle appartiennent aussi les pigeons. Il se distingue par une crête de plumes bleu clair ainsi qu’un ventre et une poitrine marron. Il habite dans le sud de la Nouvelle-Guinée. Alimentation : fruits et graines © Luc Viatour, cc by nc 2.0
L’ara bleu L’ara bleu (Ara ararauna) est un grand perroquet (90 cm de long et 1,3 kg environ) qui se reconnaît facilement aux couleurs de son plumage : bleu turquoise sur le dos et jaune d’or sur le ventre. Il vit en Amérique centrale et en Amérique du Sud (Guyane et Paraguay). Alimentation : fruits et graines © Luc Viatour, cc by nc 2.0
Le cardinal rouge Le cardinal rouge (Cardinalis cardinalis) est une espèce de passereaux d’Amérique (Canada, États-Unis, Mexique, Guatemala et Belize). Son nom vient de la couleur du plumage du mâle, qui rappelle les vêtements rouges des cardinaux catholiques. Il possède une huppe sur la tête et un masque facial noir chez le mâle et gris chez la femelle. Alimentation : principalement granivore, il se nourrit aussi de fruits et d’insectes © Tambako the Jaguar, Flickr, cc by nd 2.0
Le geai bleu Le geai bleu (Cyanocitta cristata) est une espèce de passereaux vivant au Canada et aux États-Unis. Il se reconnaît bien par ses couleurs caractéristiques : dos bleu et ventre gris ou blanc. Il prend régulièrement des « bains de fourmis ». Ce comportement étrange consiste à se jeter par surprise dans une fourmilière. Pour se défendre, les insectes sécrètent de l’acide formique, ce qui permettrait à l’oiseau de se débarrasser de ses parasites. Alimentation : omnivore, mais se nourrit d’avantage de végétaux que de matière animale (insectes, œufs, petits poissons, grenouilles, etc.) © Eric Bégin, Flickr, cc by nc nd 2.0
Le méliphage à croissants Le méliphage à croissants (Phylidonyris pyrrhopterus) est une espèce de passereaux du sud-est de l’Australie. Cet oiseau doit faire face à des menaces de plus en plus importantes et sa population est en déclin. Alimentation : fruits, nectar, petits insectes © JJ Harrison, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
Le zostérops à dos gris Le zostérops à dos gris (Zosterops lateralis) est une espèce de très petits passereaux. Il est originaire d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des îles du Pacifique sud-ouest. Les couples restent unis à l’intérieur des groupes. Alimentation : omnivore, plutôt des fruits © Noodle snacks, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
La mésange huppée La mésange huppée (Lophophanes cristatus) est une espèce de passereaux vivant en Europe et en Asie. Elle tire son nom de sa huppe noire très prononcée sur la tête. Elle vit essentiellement dans les forêts de conifères et est assez sédentaire. Alimentation : insectes et graines © luc.viatour, Flickr, cc by sa 2.0
La sterne caspienne Présente partout dans le monde à l’exception de l’Amérique du Sud, la sterne caspienne (Hydroprogne caspia) est un oiseau puissant, reconnaissable à son gros bec rouge. Alimentation : insectes et poissons © Ingrid Taylar, Wikimedia Commons, cc by 2.0
L’échasse blanche L’échasse blanche (Himantopus himantopus) est une espèce d’oiseaux échassiers. Elle possède un long bec fin et de longues pattes roses qui lui permettent de patauger dans l’eau tout en attrapant sa nourriture. Depuis 1976, cet oiseau est protégé en France. Alimentation : insectes et mollusques © Frankzed, Wikimedia Commons, cc by 2.0
Un pigeon de ville Les pigeons sont des oiseaux de la famille des colombidés. Ils vivaient à l’origine dans les milieux terrestres et se sont très bien adaptés aux villes où ils pullulent. Par leurs déjections très acides, ils abîment les habitations. Plusieurs méthodes sont employées pour limiter leur nombre, comme les pigeonniers contraceptifs. Alimentation : graines, fruits et plus rarement quelques insectes notamment © Luc Viatour, cc by nc 2.0
Le carouge de Porto Rico Comme son nom l’indique, le carouge de Porto Rico (Agelaius xanthomus) est endémique à ce pays. Il est presque complètement noir, mais présente une tache jaune au niveau de chacune de ses épaules. Alimentation : omnivore, surtout des insectes © Mike Morel, US Fish and Wildlife Service, Wikimedia Commons, DP
Un moineau perché Oiseaux de la famille des passéridés, les moineaux sont répartis en plusieurs espèces. L’origine du mot « moineau » tiendrait à la ressemblance du plumage de cet oiseau avec l’habit des moines, ou du terme « moisnel » qui désigne la moisson en ancien français. Alimentation : céréales, graines, herbe, etc. © Luc Viatour, cc by nc 2.0
Le jaseur d’Amérique Le jaseur d’Amérique (Bombycilla cedrorum) est une espèce de passereaux vivant en Amérique du Nord et en Amérique centrale. Sa tête est coiffée d’une huppe longue et brunâtre, et ses yeux sont masqués par un bandeau noir. Alimentation : fruits © Brian Stalter, Flickr, cc by nc nd 2.0
La mésange bleue Décrite par le naturaliste suédois Linné en 1758, la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est une espèce de passereaux vivant en Europe. Comme son nom l’indique, elle se caractérise par son dos bleu. Alimentation : graines et insectes © Luc Viatour, cc by nc 2.0
La bergeronnette des ruisseaux La bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) est une espèce de passereaux qui, comme son nom l’indique, habite près des cours d’eau. C’est un oiseau protégé sur le territoire français depuis 1981. On la trouve un peu partout en France, même à Paris, ou un couple a élu domicile dans le jardin de l’hôtel de ville. Alimentation : insectes © Luc Viatour, cc by nc 2.0
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