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Un chien a été contaminé par la variole du singe à cause de ses propriétaires en France. C’est le premier cas de transmission de l’homme à l’animal recensé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Même si pour le moment, l’OMS se montre rassurante, la transmission du virus aux animaux représente une possibilité de propagation de la maladie.
L‘Organisation mondiale de la Santé donne deux conseils. D’abord aux personnes infectées par la maladie : il faut s’éloigner de ses animaux de compagnie lorsqu’on est contagieux. Ensuite aux États où le virus circule : une bonne gestion des déchets est très importante.
« Dans les grandes capitales occidentales, il y a peu de risques de contaminations aux animaux via les contaminations humaines, bien qu’elle existe. Ça va être la multiplication des infections et surtout la manière dont chacun gère ses propres, la gestion de ses déchets qui peut être un risque secondaire de transmission à l’animal », explique Jean-Daniel Lelièvre, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Henri Mondor de Créteil.
Risque de création d’un réservoir du virus
La raison est simple : les animaux non domestiques peuvent être contaminés par les déchets. Un risque plus important que pour les animaux de compagnie, d’après le docteur Emmanuel Nakouné, directeur scientifique de l’Institut Pasteur à Bangui. « C’est plus facile de vacciner les animaux de compagnie, on a éradiqué la rage comme ça. Mais le risque est sur les espèces comme les rongeurs avec les rats. Si ces animaux sont contaminés, ça va être plus compliqué, parce que ça va être un animal pouvant devenir réservoir du virus. »
Un réservoir qui pourrait permettre au virus de se répliquer et d’être présent durablement dans les pays touchés par la variole du singe.
Docteur Emmanuel Nakouné (Institut Pasteur à Bangui) : «le risque est que le virus s’adapte à l’animal»
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