Un arrêté paru jeudi au Journal Officiel autorise les sages-femmes à vacciner la quasi totalité des mineurs. Jusqu’alors, seuls les femmes enceintes et les nouveaux-nés pouvaient se voir admistrer une dose de vaccin par ces professionnels de santé.
Les sages-femmes pourront désormais vacciner presque tous les mineurs, alors que leurs prérogatives étaient jusqu’alors essentiellement réduites aux femmes enceintes et nouveaux-nés, selon un arrêté paru jeudi au Journal Officiel.
Comme pour les infirmiers et les pharmaciens, les sages-femmes avaient déjà obtenu ces derniers mois de plus grandes possibilités en matière de vaccination.
Au printemps, les sages-femmes avaient ainsi obtenu le droit d’administrer aux femmes enceintes et nouveaux-nés, ainsi qu’à leur entourage immédiat, l’ensemble des vaccins prévus au calendrier vaccinal – notamment ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) – et non plus seulement les vaccins contre la tuberculose et l’hépatite B.
Désormais, ces prérogatives s’étendront à tous “les mineurs selon les recommandations du calendrier des vaccinations en vigueur”, selon un arrêté paru au JO.
Ce texte prend acte de recommandations données fin juin par la Haute autorité de santé, qui s’était prononcée pour un tel élargissement, afin d’assurer une continuité dans la prise en charge de la naissance à l’adolescence.
Une exception pour les mineurs immunodéprimés
Une exception, toutefois, à cet élargissement: les sages-femmes ne pourront pas vacciner les mineurs immunodéprimés quand il s’agit d’un vaccin vivant qui fonctionne à partir d’une version atténuée du microbe. C’est par exemple le cas du ROR.
L’arrêté de jeudi a par ailleurs élargi d’autres compétences des sages-femmes en matière de vaccination. Chez les femmes enceintes, elles peuvent désormais vacciner contre la rage, le zona ou la fièvre jaune.
Là encore, la nouvelle mesure exclut l’administration de vaccins vivants atténués aux femmes immunodéprimées. Ils comprennent ceux contre la fièvre jaune et le zona.