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Fonderie Horne : la pointe de l’iceberg

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« Personne ne va mourir », a lancé le ministre Fitzgibbon, pour banaliser les conséquences des droits de polluer accordés par son gouvernement à 89 entreprises.

Or, rien n’est plus faux.

La pollution tue prématurément plus de 9 millions de personnes par année dans le monde, selon The Lancet, l’une des revues médicales les plus rigoureuses.

Au Québec, c’est 4000 individus par an, selon Santé Canada.

De nouvelles études démontrent aussi qu’il n’y a pas de seuil de pollution de l’air sécuritaire. Particulièrement dans le cas de l’arsenic.

Ce qui se passe à Rouyn-Noranda avec la Fonderie Horne n’est que la pointe visible d’un iceberg qui détruit des vies.

Aveuglement volontaire

Notre directeur national de santé publique, le Dr Boileau, aurait intérêt à mettre à jour ses connaissances en santé environnementale, avant d’affirmer que 15 ng/m3 d’arsenic dans l’air est sécuritaire pour les populations à risque.

Il faut savoir que la norme de 3 ng/m3 est déjà un compromis. L’idéal est évidemment zéro.

Or, pour la prochaine année, le gouvernement actuel tolérera 65 ng/m3 pour arriver à 15 dans seulement 5 ans.

Et on ne parle ici que d’arsenic !

La Fonderie Horne rejette dans l’air au moins 23 contaminants différents, dont du cadmium, du plomb et du nickel. 

Ce cocktail chimique a des effets cumulatifs et multiplicatifs inquiétants qui sont encore trop peu discutés.

Le droit d’empoisonner

Émettre des droits de polluer au-dessus des normes, c’est donner des droits d’empoisonner la population à petite dose.

Même lorsque cette pollution ne sent rien, ne goûte rien et est invisible, elle peut avoir des effets à moyen et long terme sur la santé et l’environnement.

Pensez-vous que les citoyens de Westmount, Sillery ou Ville Mont-Royal accepteraient de se faire contaminer ainsi ?

La population de Rouyn-Noranda n’est pas une statistique. C’est du vrai monde dont la santé est négociée au rabais au profit d’une multinationale sans scrupule.

Glencore

La Fonderie Horne appartient à Glencore, une compagnie multinationale présente dans 43 pays et dont le siège social est en Suisse. Elle est connue à Québec pour son lobby dans le dossier du nickel.

Ses pratiques sont régulièrement dénoncées. Elle figure dans les palmarès des pires entreprises multinationales pour la violation de droits humains, droits des travailleurs et de l’environnement.

Glencore a d’ailleurs plusieurs fois plaidé coupable à des allégations de corruption et manipulation de marché. Son nom est sur les listes des entreprises pratiquant l’évasion fiscale.

Et c’est à elle que la population devrait faire confiance ? Qui plus est, lui verser des subventions pour qu’elle mette en place des technologies pour réduire ses émissions ?

Ce n’est pourtant pas l’argent qui lui manque. En 2021, Glencore a déclaré des revenus bruts consolidés de 203 milliards $ US et a enregistré des profits de 19 milliards au premier trimestre cette année.

Il est temps de développer d’autres types d’emplois à Rouyn-Noranda afin que la population puisse s’affranchir de sa dépendance à Glencore. L’avenir est ailleurs.

Le Québec entre en élection. Il est temps de mettre de la pression sur tous les partis afin que le prochain gouvernement fasse de la santé une vraie priorité.

Pour cela, il faut protéger l’environnement.

Le Québec n’a plus à être la colonie d’aucune compagnie.



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Written by Stephanie

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