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[EN VIDÉO] Tour de France de la biodiversité : le Parc naturel régional des causses du Quercy Avec le MNHN, pour cette troisième étape, parcourons le Parc naturel régional des causses du Quercy. Cette région passionne tous les amateurs d’histoire et de nature, qu’ils soient géologues, botanistes ou astronomes. C’est en effet, ici que l’on trouve le ciel le plus pur de France où l’éclat des astres y est le plus total.
La légende dit que ce serait le diable lui-même qui aurait creusé le Trou de Bozouls, dans le but de faire tomber l’église Sainte-Fauste dans le vide. Sa vile entreprise échoua cependant. Il reste de son œuvre un impressionnant canyon en forme de fer à cheval et une église perchée sur un éperon rocheux, au bord de la falaise. Il est cependant possible de trouver une explication plus… naturelle à ce curieux site géologique, niché au cœur de l’Aveyron.
À l’origine du paysage aveyronnais : une mer
Le canyon de Bozouls marque le paysage du Causse Comtal par ses dimensions impressionnantes. Avec 400 mètres de diamètre et 100 mètres de profondeur, il forme un grand cirque en forme de fer à cheval au centre duquel s’avance un étroit éperon rocheux. Le village de Bozouls s’est installé sur tout le pourtour du canyon mais également sur l’éperon rocheux, qui était auparavant occupé par un château. Le site présentait en effet un intérêt particulier par la protection naturelle qu’offrait le canyon, le château et l’ancien village n’étant ainsi accessible que par une unique voie.
Pour comprendre la formation de cet étonnant canyon, il faut d’abord remonter le temps d’environ 200 millions d’années, lorsque le plateau calcaire du Causse s’est formé. La région était alors sous les eaux d’une mer épicontinentale. D’importantes quantités de sédiments marins vont alors se déposer au fil des millions d’années pour former ces grandes étendues planes de roches calcaires qui caractérisent aujourd’hui le paysage aveyronnais.
Les épisodes tectoniques associés à la formation des Alpes et des Pyrénées vont alors structurer ces bassins sédimentaires et entrainer le recul de la mer. D’importants réseaux karstiques se développent alors et des failles viennent découper ces vastes étendues calcaires. L’érosion continentale peut commencer son œuvre et son formidable façonnage du paysage.
L’œuvre du Dourdou
Il suffit de regarder au bas des falaises calcaires du Trou de Bozouls pour trouver en effet le coupable de cette grande formation géologique. Il s’agit du Dourdou, une petite rivière qui serpente aujourd’hui tranquillement dans le fond du canyon. C’est bien elle qui a, au fil des millénaires, incisé le plateau calcaire le long d’un de ses méandres. L’encaissement progressif du cours d’eau a ainsi donné naissance à ces gorges à la forme bien particulière.
Le travail de l’érosion sera aidé par l’activité tectonique qui bascule les terrains de la région il y a environ 30 millions d’années et renforce l’énergie des rivières. Classé Espace Naturel Sensible, le site est aménagé pour les promenades qui permettent de découvrir la richesse de la faune et de la flore locales.
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