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Télécoms : les nouvelles règles du jeu du marché des entreprises

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Quelles solutions télécoms les entreprises vont-elles adopter en cette prérentrée ? Deux ans et demi après le coup d’accélérateur provoqué par la pandémie de Covid-19, le sentiment d’urgence de l’époque – lorsqu’il a fallu équiper du jour au lendemain les salariés pour télétravailler – a laissé place à une forme de normalisation. Les nouveaux usages, comme le fait de passer un appel, même à un client, via Zoom ou Teams et non plus avec le téléphone filaire, s’installent durablement. Même si la transition numérique est loin d’être finie, notamment chez les petites PME dans l’industrie, l’artisanat…

Premier constat : les professionnels continuent de basculer en masse vers la fibre optique, contrairement au marché grand public où les ventes se tassent. « Il y a une nette accélération », remarque Emmanuel Pugliesi, le directeur exécutif SFR Business, la branche entreprise de l’opérateur. Non seulement la fibre maille désormais plus de 70 % du territoire, l’un des plus forts taux en Europe, mais en plus, la présentation du plan de retrait du cuivre d’Orange (qui s’est engagé à retirer son vieux réseau d’ici à 2030) a été un déclic chez les entreprises. Les récalcitrantes savent désormais qu’elles devront abandonner, quoi qu’il arrive, l’ADSL pour la fibre. Depuis, « les entreprises sont plus à l’écoute », constate Emmanuel Pugliesi.

Un marché plus « gluant »

Pour les opérateurs, c’est une excellente nouvelle. Une fibre professionnelle (qu’elle soit dédiée à un seul client ou mutualisée) vaut plus cher qu’une fibre « classique », à cause des services additionnels – comme la garantie de rétablissement en quelques heures en cas de coupure. Orange et SFR sont en position de force sur ce marché, mais Free et Bouygues Telecom accélèrent. Et pour cause : « Sur le marché entreprises, on ne change pas d’opérateur pour 2 euros de moins, mais seulement quand on n’est pas satisfait », rappelle Emmanuel Pugliesi. Le marché est donc beaucoup plus « gluant », avec un taux de désabonnement plus faible.

C’est sur la partie voix que les opérateurs affrontent un problème. Le combiné téléphonique noir classique disparaît au profit des outils collaboratifs comme Teams, Zoom, WebEx, etc. « La voix en interne est quasiment finie », reconnaît Marie-Hélène Briens Ware, vice-présidente chez OBS, la branche entreprise d’Orange. Plus besoin avec ces outils – de surcroît tous américains – de confier l’installation d’un réseau téléphonique à un opérateur : la voix passe sur Internet, via la fibre, directement dans ces plateformes.

Certes, les opérateurs peuvent revendre sous licence, intégrer ces outils collaboratifs chez leur client et former les salariés à leur utilisation. Mais même dans ce cas, la marge dégagée est inférieure à celle de la voix traditionnelle. Chez Orange, le recul structurel de la voix (-11 %) a ainsi fait baisser le chiffre d’affaires de la branche Entreprises de 1,1 % au deuxième trimestre, tandis que la rentabilité s’est effondrée de 25 %. Une nouvelle direction a été nommée et une revue stratégique va également être lancée, l’objectif étant de revenir à une croissance rentable en 2024.

Marché du SMS

Pour autant, les opérateurs restent optimistes. Les derniers résultats de Zoom, qui a enregistré au deuxième trimestre sa plus faible croissance, montrent d’ailleurs que toutes les entreprises n’ont pas encore basculé. « Pour passer un appel depuis Teams vers un numéro téléphonique classique externe, il faut que nous connections la plateforme à nos coeurs de réseaux, or toutes ne sont pas encore connectées, rappelle Marie-Hélène Briens Ware. Par ailleurs, les besoins et les usages sur ces outils vont être plus compliqués, avec des exigences de sécurité, de qualité, de continuité. Là, il y a de la valeur à aller chercher. »

Les opérateurs comptent aussi compenser le recul de la voix sur le fixe par le mobile, qui se maintient bien dans les entreprises (+7 % chez Orange au deuxième trimestre, par exemple). «Au début du Covid, des populations très sédentaires, notamment dans le public, ont dû tout de suite s’équiper pour pouvoir travailler en mobilité», rappelle Emmanuel Pugliesi. De nombreuses administrations publiques ont également adopté le SMS (par exemple pour envoyer les résultats des tests PCR ou antigénique), ouvrant là aussi un nouveau marché pour les opérateurs.

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