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Québec 2022: le PQ mise sur l’électrique


Claironnant qu’il ne laissera pas François Legault « acheter l’élection », Paul St-Pierre Plamondon mise sur la question nationale et un plan en environnement qui forcera les constructeurs à vendre 50 % de véhicules électriques dès 2025.

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En entrevue avec notre Bureau parlementaire, le chef péquiste cite trois thèmes liés à l’avenir qu’il entend marteler en campagne électorale : la question nationale, la langue et l’environnement.

Dans les bureaux du Parti Québécois maintenant situés au-dessus du Village des valeurs, rue Ontario à Montréal, St-Pierre Plamondon insiste sur le caractère déterminant de cette élection. 

Polarisation

Selon lui, la CAQ appelle à la résignation sur ces enjeux. Il se dit découragé par « l’avalanche de publicité de la CAQ » et « ce qu’on voit en ligne de certains partis qui misent sur la polarisation ». 

Il refusera plus tard de commenter directement l’attitude du conservateur Éric Duhaime, mais accuse le parti de François Legault de nourrir le cynisme avec sa campagne promotionnelle.

« La disproportion de l’espace occupé par la CAQ, jumelée à l’insignifiance de ce que ça dit, c’est fascinant. Devant ça, on a la responsabilité d’incarner l’espoir et la droiture », lance-t-il. 

Signalons que les péquistes sont les seuls à avoir eu recours pour l’instant à une campagne de publicité négative à l’endroit de François Legault, en cette période préélectorale. PSPP en était emballé et a tenu à nous faire visionner le message télévisé.

Le péquiste au plus bas dans les sondages, qui paraissait exténué au terme de la dernière session parlementaire, a le sourire facile du type revenant de vacances.

Soulignant le taux de participation de 43 % de la récente élection ontarienne, St-Pierre Plamondon exhorte la population à ne pas accepter « les demi-mesures » du gouvernement Legault.

Coût de la vie

Le PQ ne proposera pas de baisses d’impôt, contrairement aux caquistes, libéraux et conservateurs, mais ne laissera pas tomber « des familles qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts ».

Ainsi, le chef du parti souverainiste présentera des mesures plus ciblées, qui seront détaillées plus tard, et reviendra sur son idée de plafonner le prix de l’essence, dont la faisabilité a déjà fait débat.

« Les gouvernements Legault et Trudeau ont contribué à accélérer l’inflation en imprimant des chèques et en accélérant l’économie. On ne laissera pas la CAQ nous empêcher de parler d’avenir », assène-t-il.

Quota aux fabricants automobiles

En environnement, le Parti Québécois juge ridicule la faible proportion de ventes de véhicules électriques au Québec (actuellement à 13 %) et le peu de pression exercée par le gouvernement Legault. 

Suivant le modèle de pays européens, il imposerait un quota aux fabricants pour que le pourcentage des ventes passe à 25 % dès 2023, puis à 50 % en 2025, avant d’atteindre ultimement un parc complètement électrique.

À titre de comparaison, l’actuel gouvernement a prévu une cible de 25 % en 2025. 

« Nous, on va commencer par prendre nos responsabilités et donner des options aux Québécois pour qu’ils larguent les pétrolières, ces multinationales qui ne nous enrichissent pas, qui nous volent à la pompe et qui sont irresponsables sur le plan de l’environnement. »

Au dernier congrès du parti, le député Sylvain Gaudreault avait avancé que le PQ imposerait une surtaxe sur les grosses cylindrées, mais rien ne paraît moins sûr. 

Le chef PSPP soutient qu’il faut d’abord offrir des options aux Québécois avant de leur taper dessus. 

« On ne peut pas dire aux automobilistes : t’as pas d’options, on ne t’en donne pas, mais c’est de ta faute, paie, et je te moralise. Je te traite, en raison de ma vertu, comme le problème », conclut-il, en refusant de dévoiler son jeu.

CE QU’IL A DIT SUR…

CE QUE LUI SOUFFLERAIENT RENÉ LÉVESQUE ET JACQUES PARIZEAU, SELON LUI :

« J’ai souvent cette réflexion-là. Je pense qu’ils me diraient : sois toi-même. lls me diraient : j’ai vécu le même genre de pression, sois entier […] donne l’heure juste. Et ils diraient : ce n’était pas plus facile dans mon temps. Porter la cause de l’indépendance, ce n’est pas simple. »

LES REVENDICATIONS DE FRANÇOIS LEGAULT EN IMMIGRATION AUPRÈS D’OTTAWA :

« Aucun gain, aucune collaboration du fédéral. C’est la continuité des politiques du Parti libéral du Québec, il n’y a pas de différence, ils ont même poussé l’audace à amener le seuil d’immigrants à 70 000 cette année. »

LE PLAN EN ENVIRONNEMENT DU PQ :

« Il y a un coût à ça, ça ne se fait pas par magie, mais le coût de ne pas le faire va être drôlement plus élevé dans 20 ans. Ça prend un plan ambitieux qui coûte des sous, mais qui est absolument nécessaire. »

♦ Notre chef de Bureau parlementaire à Québec a réalisé des entrevues avec les chefs de parti à quelques jours du déclenchement officiel de la campagne électorale. Elles seront publiées une à une d’ici vendredi. Seul le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a refusé notre invitation.

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Written by Stephanie

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