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Sécurité, propulsion, navigation et communication avec la Nasa, l’Agence spatiale européenne réalisait lundi 22 août ses derniers tests avant le décollage de la capsule Orion le 29 août prochain pour la mission Artémis I, direction la Lune. L’occasion pour l’Europe de montrer de quoi elle est capable en matière d’équipement spatial.
Quarante-deux jours de vols pour tester les équipements d’une mission spatiale inédite depuis la mission Apollo en 1972, fruit d’une collaboration entre Américains et Européens. L’Agence spatiale européenne a fourni à la Nasa le module de service européen qui est la source principale d’énergie de la capsule Orion.
Un réel enjeu pour l’industrie française, comme l’explique Antoine Alouani, spécialiste en propulsion chez Airbus : « Pour nous en tant qu’industrie, c’est la première fois qu’on va aussi loin dans une mission habitée avec la Nasa, avec des partenaires internationaux qui sont très demandeurs en termes de niveau de qualité, de niveau de fiabilité. »
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Artémis III en ligne de mire
Artémis I est un peu une répétition générale de la prochaine épopée lunaire, puisque le vol de la semaine prochaine se fera sans astronaute à son bord.
« Ce vol, c’est un vol de test, explique Philippe Deroo, chargé du projet Orion à l’Agence spatiale européenne. À l’intérieur de la capsule, il y a en fait trois mannequins. Le premier sera un mannequin homme, pour calculer les accélérations etc. ; et il y aura deux mannequins femmes. »
Des mannequins qui préfigurent l’arrivée des femmes sur la Lune, avec la mission Artémis III, prévue pour 2025 au plus tôt.