Météo-France a dressé le bilan de la période estivale. Le constat est inplacable: l’été 2022 est le deuxième le plus chaud enregistré depuis le début du 20e siècle.
Un été hors du commun, qui pourrait devenir la norme dans les années à venir. Météo-France a dévoilé ce mardi son bilan de l’été 2022. Depuis le début de la période estivale, 33 jours de canicule ont été recensés par les radars de l’institut météorologique et climatique national, un record dans l’histoire des relevés.
“On s’attend à ce qu’à peu près la moitié des étés soient d’un niveau de températures comparable voire supérieur à celui de l’été 2022”, a indiqué Samuel Morin, directeur du Centre national de recherches météorologiques (CNRM), ce mardi.
Des températures sans précédent
Avec l’apparition de pics de chaleurs sur les trois derniers mois, plusieurs territoires de l’Hexagone ont enregistré des niveaux de températures inédits. Comme l’illustre notre carte ci-dessous, de nombreux records historiques ont été battus, principalement dans l’ouest du pays, de la côte d’Opale au littoral atlantique.
Dans le quartier de Socoa, situé au creux de la baie de Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, le mercure est ainsi monté à 42°C le 18 juin. Dans le Maine-et-Loire, la commune de Beaucouzé, proche de la ville d’Angers, a connu une température de 40,7°C le 18 juillet. A Lannion, dans les Côtes-d’Armor, la barre des 40°C a également été atteinte ce jour-là.
A l’instar des maximales, Météo-France scrute aussi les températures minimales. Là encore, des nombreux records ont été battus. A Besançon, le 19 juin, il n’a ainsi pas fait moins de 23°C. A Boulogne-sur-Mer, le thermomètre n’est pas descendu en dessous des 26,6°C le 19 juillet. La carte ci-dessus recense l’ensemble des records de température minimale battus en cet été 2022.
Un déficit de 35% de pluie en août
La sécheresse a été particulièrement sévère cet été: le mois de juillet 2022 s’est (tristement) distingué comme le mois de juillet le plus sec jamais enregistré en France, avec un déficit de précipitations de -25% par rapport à la moyenne de 1990-2020. Pour le mois d’août, le déficit ce mardi était d’environ 35% par rapport aux normales météorologiques actuelles.
Le graphique ci-dessous montre le cumul des précipitations en millimètres depuis 1959, durant l’été météorologique (du 1 juin au 1 septembre).
Que doit-on attendre dans les prochaines décennies? Une nouvelle étude de l’Insee publiée ce mardi met en garde sur le fait que d’ici 2050, tous les habitants de France métropolitaine connaîtront une augmentation du nombre de journées et de nuits anormalement chaudes durant les mois de juin, juillet et août. 2022 ne sera sans doute plus une année exceptionnelle.