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La fusée chinoise s’est désintégrée au-dessus de l’océan Indien


Décollage de la fusée Longue Marche-5B, emportant dans l’espace le deuxième module de la station spatiale chinoise Tiangong. A Wenchang, dans le sud de la Chine, le 24 juillet 2022.

Le retour sur Terre de cette fusée spatiale chinoise inquiétait. Lancée dimanche 24 juillet, elle a fait son retour non contrôlé dans l’atmosphère samedi 30 juillet et s’est désintégrée au-dessus de l’océan Indien, a confirmé l’agence spatiale chinoise.

Dans un communiqué publié sur son profil officiel WeChat, elle a donné les coordonnées de l’impact : dans la mer de Sulu, à environ 57 kilomètres au large de la côte est de l’île de Palawan aux Philippines. « La plupart de ses dispositifs ont été détruits » pendant la descente, a déclaré l’agence au sujet de la fusée.

Le retour dans l’atmosphère de la fusée chinoise avait été annoncé plusieurs heures plus tôt par l’armée américaine. « Le commandement de la force de l’espace confirme que la fusée Longue Marche-5B de la République populaire de Chine a fait sa rentrée dans l’atmosphère au-dessus de l’océan Indien le 30 juillet » à 18 h 45, a tweeté l’armée américaine.

Pour tout détail sur la dispersion des débris et le lieu exact de l’impact, les militaires américains ont renvoyé aux autorités chinoises.

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« Des risques importants »

La fusée Longue Marche-5B n’a pas été conçue pour contrôler sa descente d’orbite, ce qui, comme lors des lancements précédents, a suscité des critiques. La Chine « n’a pas donné d’informations précises sur la trajectoire de sa fusée Longue Marche-5B », a ainsi tweeté samedi le patron de la NASA, Bill Nelson. « Toutes les nations menant des activités spatiales devraient respecter des pratiques exemplaires », car la chute d’objets de cette taille « présente des risques importants de provoquer des pertes humaines ou matérielles », a-t-il ajouté.

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L’entrée dans l’atmosphère dégage une immense chaleur et entraîne des frictions, des segments peuvent alors brûler et se désintégrer, mais les plus gros engins, comme la Longue Marche-5B, peuvent ne pas être entièrement détruits. Leurs débris sont alors susceptibles d’atterrir à la surface de la terre, de causer des dommages et de faire des victimes, même si ce risque est faible, la planète étant recouverte à 70 % d’eau. En 2020, des débris d’une autre Longue Marche s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés.

La fusée lancée le 24 juillet avait pour but de mettre en orbite le deuxième des trois modules de sa station spatiale Tiangong, qui devrait être pleinement opérationnelle d’ici à la fin de l’année.

La Chine investit des milliards d’euros depuis plusieurs décennies dans son programme spatial. Le géant asiatique a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003. Elle a posé début 2019 un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. En 2021, elle a fait atterrir un petit robot sur Mars et elle prévoit d’envoyer des hommes sur la Lune à l’horizon 2030.

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Le Monde avec AFP



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