Le géant chinois de l’internet, NetEase, a fait une offre d’achat pour le studio Quantic Dream, développeurs des jeux vidéo à succès Detroit: Become Human ou encore le prochain Star Wars.
C’est une pépite française du jeu vidéo qui va tomber dans l’escarcelle d’un géant chinois des technologies. Le studio Quantic Dream a annoncé avoir reçu une offre de rachat par NetEase, spécialiste de l’internet. Le développeur et éditeur français n’a pas divulgué le montant de la transaction.
Quantic Dream est l’une des vitrines de l’excellence française dans le domaine du jeu vidéo et le studio de David Cage, au chiffre d’affaires estimé à 10 millions d’euros, s’est taillé une sacrée réputation depuis 25 ans, notamment dans l’écriture narrative et le réalisme graphique proche d’un film.
On lui doit par exemple les très acclamés jeux Heavy Rain, Beyond Two Souls ou encore Detroit: Become Human. Toujours très prolifique, lors de la Gamescom, Quantic Dream a dévoilé son tout premier jeu édité, Under The Waves, et ses équipes préparent entre autre le prochain jeu Star Wars.
Un studio à la réputation mondiale
Ce n’est donc pas une surprise d’avoir vu le mastodonte NetEase, qui pèse quelque 60 milliards de dollars, s’intéresser de près à la petite perle française. Moins connu que Tencent, leader mondial en matière de jeu vidéo, le chinois s’est notamment fait une réputation comme portail internet, mais aussi éditeur de jeux en ligne. Et comme son voisin Tencent, le géant asiatique a le marché européen dans le viseur.
Si Tencent vise Ubisoft comme rachat –dont il détient déjà 5%-, NetEase se montre moins gourmand, mais abat là une jolie carte pour se positionner et se faire un nom dans le milieu vidéoludique qui ne cesse de bruisser au son des rachats.
Des rachats à coup de milliards de dollars
Certes, les deux acteurs chinois sont encore loin des velléités de Microsoft qui a sorti le chéquier pour faire tomber dans son giron des ténors comme Bethesda (Dishonored, Deathloop, Doom) et peut-être bientôt Activision Blizzard King (Call of Duty, League of Legends, World of Warcraft, Candy Crush), si les autorités de la concurrence américaines comme internationales valident le rachat pour 70 milliards de dollars. Les désormais Xbox Studios, qui développent des jeux pour les consoles Xbox, comptent près d’une trentaine de membres au sein de la famille. De quoi annoncer des jeux à foison pour les Xbox Series S et Series X.
De son côté, le concurrent Sony n’est pas en reste, même s’il a démarré moins pied au plancher. PlayStation multiplie aussi les deals pour agrandir sa famille PlayStation Studios qui a réussi un joli coup en signant Bungie (Halo –jeu phare de la Xbox pourtant-, Destiny), mais aussi des studios de moindre envergure, mais qui viennent compléter son offre pour porter ses jeux emblématiques sur PC ou smartphone. L’un cherche à densifier son catalogue, l’autre à multiplier ses supports : deux signes d’une même volonté de concentration, la nouvelle activité préférée des principaux protagonistes d’un secteur en pleine expansion économique.