Pierre T.
Parmi les données marquantes, le taux d’incidence, qui en l’espace d’une semaine a connu une diminution de 14% sur l’ensemble du territoire.
Des chiffres qui poussent à l’optimisme. Ce jeudi, Santé publique France (SpF) a publié son point épidémiologique hebdomadaire qui permet d’y voir plus clair dans la situation sanitaire actuelle du pays en période de rentrée scolaire.
Selon ce document, le taux d’incidence poursuit sa chute en semaine 34 de cette année 2022 (du 22 au 28 août, ndlr) avec un chiffre de 181 pour 100.000 habitants contre 212 pour le point de la semaine 33, soit une baisse de 14%. Dans les faits, 123.104 nouveaux cas confirmés ont été enregistrés contre 124.248 précédemment.
Cette diminution concerne l’ensemble des régions de France métropolitaine ainsi que toutes les classes d’âge à l’exception des moins de 10 ans, chez qui le taux d’incidence est en légère hausse (+6%). En revanche, en outre-mer, la situation est toujours tendue, en particulier sur l’île de La Réunion où l’incidence est là aussi en légère hausse.
Le taux de positivité des tests, dont le nombre connaît un léger rebond avant la rentrée, est également en baisse avec 19% de résultats positifs contre 20,2 la semaine d’avant, soit une diminution d’1,2 point. SpF rappelle également qu’avec 95% des séquences interprétables lors de l’ultime enquête Flash S33 que le variant Omicron et son sous-lignage BA.5 “circule de manière quasi-exclusive en France”.
La vaccination stagne
Logiquement, la baisse de ces indicateurs a une conséquence directe sur la tension hospitalière. Ainsi, selon ce même point épidémiologique, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 sont en baisse de 13% (2227 contre 2562 auparavant) tandis que les nouvelles hospitalisations ont quant à elle diminué de 25% (2304 contre 3079 en l’espace d’une semaine).
Les nouvelles admissions en services de soins critiques suivent le même chemin et baissent de 9% avec 285 sur l’ensemble du territoire contre 313 selon le dernier point. En ce qui concerne les morts du coronavirus, les données passent de manière hebdomadaire de 337 à 257, soit une diminution de 24%.
Finalement, en ce qui concerne la vaccination, Santé publique France indique qu’elle reste insuffisante, “en particulier dans les départements et régions d’outre-mer et chez les sujets âgés, notamment pour la seconde dose de rappel”. Selon cet ultime point, il y a un “stabilité de la couverture vaccinale de la dose de rappel à 75,4% chez les 18 ans et plus et à 85,3% chez les 65 ans et plus.” Pour la seconde dose de rappel, les chiffres plafonnent à 27,0% des 60-79 ans, soit 32,9% des éligibles, et 35,1% des 80 ans et plus (46,2% des éligibles).
Afin de maintenir les chiffres de contaminations à la baisse, le communiqué conseille enfin “d’appliquer les gestes barrières afin de protéger les personnes fragiles et de suivre les mesures préconisées en cas de symptômes, de test positif ou de contact à risque”.
Si la huitième vague de Covid-19 semble inévitable, elle semble encore loin. Mi-août, la Pr Brigitte Autran, présidente du comité d’anticipation des risques sanitaires, qui a succédé au Conseil scientifique, avait assuré qu’il était “certain qu’il y aura une vague à l’automne”, saison durant laquelle les virus respiratoires ont tendance à se transmettre plus facilement. Cependant, celle-ci avait estimé qu’à date, il était encore difficile de pronostiquer “quelle sera son ampleur.”
