Une start-up française a créé un jeu vidéo pour aider les enfants atteints de trouble de développement liés au langage. Des effets actuellement mesurés dans le cadre d’une étude clinique.
Un jeu pour venir en aide aux enfants qui souffrent de dyslexie: c’est l’idée d’une start-up française, Mila Learn, qui a développé un jeu vidéo musical du même nom. On parle ici davantage d’un “serious game” que d’un jeu vidéo traditionnel: loin des habituels Fortnite ou Fifa, Mila Learn s’adresse à des enfants entre 7 et 11 ans, souffrant de troubles du développement lié au langage, tels que la dysphasie, la dyspraxie ou la dyslexie.
Mila Learn est donc un jeu thérapeutique, aux graphismes enfantins et colorés, basé sur l’aventure, le rythme et la musique. Le but: faire travailler la concentration, la mémoire et la motricité, pour stimuler certaines zones du cerveau qui sont déficitaires chez les enfants souffrants de ces troubles.
Des “jeux médicaments”
Le jeu est accessible sur smartphone et tablette, et les sessions de jeu sont d’un maximum de 25 minutes, cinq jours par semaine pendant huit semaines, pour limiter le temps d’écran quotidien. Mila Learn est actuellement en phase d’essai clinique, auprès d’un peu plus d’une centaine d’enfants. Si les résultats sont concluants, la start-up ambitionne que son jeu soit remboursé par les mutuelles, voire par la sécurité sociale.
Il ne s’agit pas du premier “jeu thérapeutique”: le jeu EndeavourRX, approuvé en 2020 par la Food and Drugs Administration (FDA) américaine, a pour objectif d’aider les enfants souffrant de trouble de l’attention et d’hyperactivité, en les amenant à gérer plusieurs tâches en même temps au sein du jeu, par exemple.
Le géant du jeu vidéo Ubisoft a, de son côté, conçu un jeu dédié aux enfants souffrant d’amblyopie, une déficience visuelle rendant un oeil moins fonctionnel que l’autre. Ainsi, l’oeil plus faible va devoir se concentrer sur les personnages afin de travailler.
Des jeux pour les plus âgés
Et les jeux thérapeutiques ne sont d’ailleurs pas reservés qu’aux enfants: plusieurs projets visant à détecter des symptômes précoces des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson ont également vu le jour.
L’un d’entre eux, Sea Hero Quest, propose d’incarner un capitaine de navire devant retracer des routes en mer, par exemple. Une mécanique qui permet de dépister des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Aucun de ces jeux n’a pour ambition de se substituer à un véritable traitement: il s’agit seulement de soutiens complémentaires, devant être couplés avec des traitements plus classiques.