Germain
L’entreprise dévoile une campagne vantant les intérêts économiques et sociaux du “métavers”. Elle évoque quelques exemples de ce que le concept pourrait avoir à offrir.
“Le métavers est certes virtuel, mais l’impact sera réel”. Meta (maison-mère de Facebook et Instagram) a dévoilé, ce lundi 5 septembre, une campagne européenne présentant les “opportunités économiques et sociales du métavers”. L’entreprise, qui a fait du métavers son cheval de bataille, semble vouloir rassurer ses utilisateurs – et ses investisseurs – sur l’impact réel de cet univers virtuel, aux contours toujours flous.
Encore une dizaine d’années
Meta a fait un appel à un cabinet de conseil pour réaliser un livre blanc de son métavers. Premier point remarquable, Meta a conscience que la technologie du métavers n’en est qu’à ses balbutiements : “une grande partie de ce que nous envisageons pour le métavers est encore à une dizaine d’années et nécessite une collaboration entre les industries et avec des experts, des universitaires, la société civile, les gouvernements et les régulateurs pour y parvenir”, lit-on dans la publication.
“Si l’adoption du métavers devait connaître une croissance similaire à celle de la technologie mobile, elle pourrait être associée à une contribution de 440 milliards de dollars au PIB régional d’ici une décennie”, indique Meta. Des chiffres qui se basent tout de même sur une inconnue de poids en les comparant à la croissance du secteur mobile.
De larges ambitions
L’entreprise évoque différents secteurs pouvant bénéficier du concept, tels que le divertissement, l’éducation, la santé ou encore la vente. Plus spécifiquement, elle mentionne la possibilité de “formation des professionnels de la santé”, des apprentissages en 3D comme “aucun tableau blanc ou écran plat ne peut le faire”, ou encore, plus ambitieuse, “la destruction de la barrière géographique”. Autant de pratiques étroitement liées à l’adoption de casques de réalité virtuelle.
Quant à la définition du métavers, qui reste une inconnue pour une partie du grand public, Meta donne quelques élements le constituant: la réalité mixte, la réalité augmentée, la réalité virtuelle, la blockchain ou encore les NFT. Un pêle-mêle des technologies du “web3”, dont certaines inquiètent déjà les investisseurs.
Meta n’a jamais caché son ambition pour le métavers, et l’entreprise a déjà plongé dans le grand bain depuis plusieurs mois. Fin août était d’ailleurs célébrée l’arrivée en France et en Espagned’Horizon Worlds, plateforme sociale et virtuelle de Facebook (non traduite en français et en espagnol), qui a été la cible de moqueries en raison de graphismes pour le moins élémentaires. Une semaine plus tard, Vivek Sharma, patron d’Horizon Worlds, quittait le navire.
