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« En Bulgarie, le rapport à la Russie est redevenu un facteur structurant du débat public et des identités partisanes »

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Le gouvernement bulgare a annoncé, le 22 août, qu’il n’avait aucune alternative à la reprise des pourparlers avec Gazprom, suspendus après l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Bulgarie en avril. Conformément aux sanctions décidées par l’Union européenne (UE) après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, Sofia avait refusé de régler les factures russes en roubles. L’ambassadrice de Russie en Bulgarie, Eleonora Mitrofanova, s’est empressée d’indiquer que les livraisons russes pourraient reprendre si un accord était trouvé. La solidarité européenne face à la Russie serait-elle sur le point de s’effriter ? Et comment comprendre les évolutions récentes d’un pays membre de l’UE et de l’OTAN, profondément divisé entre russophiles et russophobes ?

Dans les semaines qui ont suivi l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie, plusieurs hauts responsables européens s’étaient réjouis de voir naître une nouvelle unité européenne. Six mois après, et six millions de réfugiés plus tard, la guerre poursuit ses ravages. Une nouvelle réalité géostratégique se dessine où des puissances autoritaires n’hésitent plus à affirmer leurs ambitions impériales. Déjà mise à mal par la ligne prorusse de la Hongrie et d’Etats candidats tels que la Serbie, l’unité européenne tente de survivre à l’envolée des prix de l’énergie et à l’affaissement de l’euro.

Dans cette tectonique des plaques, où se situe la Bulgarie ? En décembre 2021, au terme de trois scrutins électoraux au cours desquels les nouvelles formations politiques avaient jailli comme des bourgeons au printemps, la Bulgarie s’était dotée d’un gouvernement libéral porté par deux jeunes diplômés de Harvard, Kiril Petkov, premier ministre, et Assen Vassilev, vice-premier ministre chargé des fonds européens et ministre des finances. Leur gouvernement reposait sur une coalition hétéroclite allant des socialistes à la droite libérale, et leur programme était axé sur la lutte contre la corruption.

Les sanctions européennes votées

Puis est survenue la guerre en Ukraine. La Bulgarie, bien que divisée entre prorusses (le président, une partie du Parti socialiste, les formations populistes et nationalistes radicales) et pro-occidentaux (centristes et droite libérale), a voté les sanctions européennes et apporté un soutien politique clair à l’Ukraine, tout en refusant de lui livrer des armes directement. Plusieurs observateurs ont noté toutefois que les exportations d’armement bulgares à destination de pays européens tels que la Pologne ont connu une hausse sensible.

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Written by Stephanie

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