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L’angoisse des petits patrons italiens face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité

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Des employés en pause  devant une usine de céramique. Les travailleurs commencent leurs quarts avant l’aube pour optimiser la lumière du soleil. Città di Castello (Italie), le 30 août 2022.

Le 30 août, la Confédération des entreprises italiennes, organisme qui regroupe 80 000 PME de la Péninsule, organisait un séminaire en ligne, rassemblant économistes et syndicalistes. Le thème abordé : les conséquences de la crise énergétique sur le tissu entrepreneurial italien. De quoi rendre l’atmosphère pour le moins morose. « Avec une augmentation de 450 % des prix depuis un an, c’est comme si l’on travaillait avec un pistolet sur la tempe », s’est alarmé Carlos Sorrentino, secrétaire général de la confédération.

L’heure est à l’urgence, ont rappelé les responsables de ce regroupement de petits patrons. Selon eux, 120 000 entreprises sont menacées par la faillite en Italie en raison de la flambée des coûts de l’énergie, et pas moins de 370 000 emplois sont en jeu. D’après les calculs de la confédération, les dépenses d’énergie, de gaz et d’électricité confondus s’élèveront cette année à 33 milliards d’euros, rien que pour le seul secteur tertiaire, trois fois plus qu’en 2021.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Facture d’électricité : les entreprises redoutent « un coup de massue »

Sans surprise, ce sont les entreprises des secteurs énergivores qui sont les plus touchées. A Cività Castellana, dans la province de Viterbe (Latium), berceau de l’industrie céramique italienne, des dizaines d’entreprises familiales vivent actuellement la peur au ventre. Pour certaines PME, les fournisseurs d’énergie ont demandé des avances pour assurer le paiement des factures. Le patron d’Olympia, société de quarante employés, a ainsi dû emprunter 300 000 euros à la demande d’ENI, le groupe italien de l’énergie. « Si nous n’avions pas accédé à cette demande, ils auraient fermé nos robinets », a-t-il raconté au quotidien Il Fatto Quotidiano.

Pénalisés par la concurrence

Dans plusieurs entreprises de la région, les fours à céramique ont été éteints en attendant des mesures gouvernementales. De 20 424 euros pour le mois de juillet 2021, la facture de gaz de la société Olympia est montée à plus de 110 000 euros en juillet de cette année. Comme beaucoup d’autres PME italiennes, les entreprises de céramique de Cività Castellana exportent une large part de leur production et se voient pénaliser par la concurrence. « Les Allemands, les Turcs ou les Espagnols peuvent compter sur un plafonnement du prix du gaz. Tout cela risque de nous écarter du marché », s’inquiète le responsable d’Olympia.

Parmi les secteurs les plus touchés figure également l’industrie touristique. Même si depuis le printemps l’Italie a fait le plein de vacanciers, retrouvant des niveaux d’avant la pandémie, nombreuses sont les entreprises du secteur à tirer la sonnette d’alarme, les hausses étant tellement fortes qu’elles ne peuvent être répercutées intégralement sur les touristes. Marina Lalli, présidente de Federturismo, la branche tourisme au sein de la Confindustria, le patronat italien, a demandé que la question du coût de l’énergie soit en tête des propositions des candidats aux prochaines élections du 25 septembre.

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Written by Stephanie

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